Par croissanceafrique
Concernant le front social au Mali, le président de la Transition Bah N’Daw demande une trêve sociale.
C’est à l’occasion de la rentrée solennelle des cours et tribunaux 2020-2021, le jeudi 19 novembre 2020, sous le thème « La restriction des libertés publiques en période exceptionnelle », le président de la transition et président du conseil supérieur de la magistrature, a demandé aux différentes corporations à surseoir aux revendications.
Les revendications sociales souvent caractérisées par des grèves illimitées ont sans doute beaucoup contribué à la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Keita le 18 août 2020. Ce qui a plongé le Mali dans une période exceptionnelle dans la gestion du Mali, la « Transition », dirigée par Bah N’Daw, militaire à la retraite. Mais depuis, l’installation de certains organes de la Transition (président, gouvernement), nous constatons chaque jour la multiplication des préavis de grève de plusieurs corporations professionnelles.
Comme la plus grande centrale syndicale du Mali, en l’occurrence l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) qui a entamé depuis le 18 novembre 2020 une grève de 72heures. L’UNTM exige l’octroi d’indemnités et de primes de spécificité par catégories à tous les fonctionnaires de façon équitable et la fixation d’un chronogramme d’application immédiate pour répondre à la nécessité de restauration de l’égalité, de l’équité, de la non- discrimination (harmonisation des grilles) comme prônée par les conventions internationales.
Le règlement des droits des compressés et des partants volontaires à la retraite ; l’octroi à tout le secteur privé du bénéfice des acquis signés entre le CNPM, le Gouvernement et l’UNTM sur les augmentations au terme d’un chronogramme de paiement précis au E tard le 10 novembre 2020 ; la reprise immédiate de travaux de relecture des conventions collectives suspendue, au plus tard pour fin novembre 2020 etc. font aussi partie des revendications de l’organisation.
Par ailleurs, les syndicats des administrateurs civils et des agents des collectivités territoriales observent une grève illimitée depuis le lundi 8 novembre suite à la non satisfaction de leurs doléances par les autorités de la Transition.
En plus de ces deux, les enseignants du supérieur sont aussi dans la danse, sans oublier les syndicats signataires du 15 octobre 2016 qui attendent impatiemment l’application du fameux article 39 de la loi N 2018-007 du 16 janvier 2018, portant statut du personnel enseignant, prévue dans ce mois de novembre 2020.
Face à ces différentes grognes sociales, le président de la Transition, Bah N’Daw, lors de la rentrée de la nouvelle année judiciaire, a appelé au sens patriotique des différentes corporations professionnelles en demandant une trêve sociale à tous ceux qui ont des revendications catégorielles en attendant le rétablissement de l’ordre et la sécurité sur toute l’étendue du territoire de la République.
Pour lui, les différents syndicats devraient tenir compte de la situation d’urgence que nous vivons. Selon Bah N’Daw, le gouvernement de la Transition, qu’il préside, s’engage à mener des actions concrètes, en vue du rétablissement de l’ordre et de la sécurité des personnes et des biens. Pour ce faire, il souhaite une large collaboration entre les forces de sécurité, les administrations et les justices de différents pays, en raison du désormais caractère transfrontalier du terrorisme.
IB KONE