Par Croissanceafrique
L’ancien président du Burundi et ex-haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel est décédé à 71 ans. Il est mort cette nuit alors qu’il était en train de rejoindre un hôpital parisien.
Pierre Buyoya, 71 ans, avait contracté le coronavirus alors qu’il se trouvait à Bamako au Mali. Il était hospitalisé depuis une semaine dans la capitale malienne, placé sous respirateur artificiel. Son état de santé s’est brusquement dégradé et il a été transféré par avion médicalisé à Paris dans la nuit, mais il s’est éteint lors de son arrivée en France avant d’arriver à l’hôpital où il devait être conduit.
Il y a trois semaines, Pierre Buyoya avait démissionné de son poste de haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel. Une fonction qu’il occupait depuis 2012. Il avait remis sa démission après avoir été condamné à la prison à perpétuité dans un procès qui s’est tenu en son absence au Burundi, condamné pour avoir fomenté en 1993. y a 27 ans, l’assassinat de Melchior Ndadaye qui était alors président du Burundi.
Notons que Pierre Buyoya avait qualifié ce procès de parodie de justice, de mascarade politique. Il expliquait fin novembre démissionné de son poste de haut représentant de l’UA afin de pouvoir « se défendre et laver son honneur ».
Daouda Bakary Koné
MESSAGE DE CONDOLÉANCES
DU PRESIDENT BAH N’DAW SUITE AU DÉCÈS DU PRÉSIDENT BUYOYA
« C’est avec consternation que j’ai appris ce jour, le décès du Président Pierre BUYOYA, après huit ans passés au Mali pour œuvrer à la paix et à la stabilisation de notre pays.
Nos compatriotes, nos partenaires garderont de Pierre BUYOYA le souvenir d’un avocat passionné de la cause malienne et sahélienne. Affable et expérimenté, il se sera investi sans calculer pour la préservation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Mali tout en plaidant de manière constante et pédagogique pour la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation.
En mon nom personnel et au nom du peuple malien, j’adresse mes condoléances les plus émues à la veuve du défunt, à sa famille, à ses nombreux amis, collègues et partenaires. Celui que nous pleurons aujourd’hui fut un grand Burundais, un grand Africain, un grand Sahélien et enfin un grand Malien, notre compatriote. Nous le regretterons. Puisse le Seigneur l’accueillir parmi les bienheureux ! »
Bamako le 18 décembre 2020
SEM Bah N’DAW