Par croissanceafrique
Après avoir participé à la concertation nationale après les événements du 18 août 2020, et leur représentation au sein du Conseil National de Transition (CNT) et du Comité d’Orientation Stratégique (COS), les maliens établis à l’extérieur sont naturellement considérés comme des acteurs et parties prenantes des réformes à tous les niveaux. Pour ce faire, la contribution des maliens de l’extérieur dans les réformes nécessaires à la refondation de l’Etat se situe à deux niveaux : les réformes politiques, administratives et institutionnelles ; et les réformes dans la gestion des maliens de l’extérieur. C’était au cours d’une conférence de presse le jeudi 6 avril 2021 au siège du HCME, animée par Habib Sylla, président de ladite institution.
En effet, la mission essentielle assignée à la Transition est d’engager les réformes nécessaires à la refondation de l’Etat et d’organiser une élection présidentielle crédible permettant de doter le pays d’institutions démocratiques conformes à la volonté du peuple malien.

Les maliens de l’extérieur et la refondation de l’Etat
La contribution des maliens de l’extérieur dans les réformes nécessaires à la refondation de l’Etat se situe à deux niveau. Il s’agit des réformes politiques, administratives et institutionnelles et celles dans la gestion des maliens de l’extérieur.
Au niveau des réformes politiques, administratives et institutionnelles, le HCME soutient les réformes dont le pays a besoin mais il ne s’agit pas de reformer pour reformer, selon son président Habib Sylla. Pour lui, ce qu’il faut revoir, c’est principalement la gouvernance politique et économique du pays qui a conduit dans une impasse avec une corruption endémique favorisée par le clientélisme et l’impunité.
Pour ce faire, la révision de la constitution de 1992 annoncée doit prendre en compte la représentation des maliens de l’extérieur, soit un tiers de la population active au sein du parlement (Assemblée Nationale et Sénat), tout en garantissant le principe de l’égalité des citoyens devant la loi. Le HCME opte également pour la révision du code électoral qui afin de définir les conditions de désignation de leurs représentants au sein des institutions de la république. Pour une représentation au prochain parlement, l’institution propose la création d’une collectivité publique dédiée aux Maliens de l’extérieur. Quant aux autres réformes dans le cadre du développement économique, social, culturel et la moralisation de la vie publique seront soutenues pour sortir le pays de la corruption et de l’impunité, affirme le conférencier.
Afin de baliser le terrain entre « Maliens de l’extérieur » et « Migrants de retour », le département des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine a initié une réforme des associations encadrant les maliens de l’extérieur. Le HCME a décidé de porter ce projet en mettant en place une union d’associations pour fédérer toutes les sensibilités au sein des organisations de la société civile de l’extérieur travaillant sur le champ « Migration et Développement », souligne Habib Sylla concernant les réformes sur la mise en place d’une structure unique de gestion des maliens de l’extérieur.
IB KONE