Par croissanceafrique
Suite aux plaintes des syndicats des magistrats notamment le SAM (Syndicat Autonome de la Magistrature) et le SYLIMA (Syndicat Libre de la Magistrature) contre le célèbre chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, Me Kassoum Tapo et Me Mohamed Ali Bathily, accusés « d’outrage à magistrat » et aux nombreuses critiques de certaines organisations de la place, les 2 principaux syndicats de la magistrature du pays ont animé le lundi 17 mai 2021 une conférence de presse dans les locaux de la Cour Suprême.
Devant une centaine d’hommes de médias, les magistrats Mamadou Kassogué, Aba Maïga, Djakaridia Bakayoko, Mamadou Yattara … ont donné des précisions sur ces deux points qui font couler beaucoup d’encres et de salives au sein de l’opinion publique.
Face aux hommes de médias, les conférenciers ont d’emblée rappelé les droits et libertés accordés aux citoyens maliens par la constitution du Mali du 25 février 1992 dans son article 4 ainsi que leurs limites. Pour le respect de ces valeurs démocratiques, ils affirment que les syndicats des magistrats sont attachés à la jouissance des droits et libertés des citoyens qui leur sont garantis par la loi fondamentale et les autres principes de droit en vigueur en République du Mali.
Pourtant, au Mali, le code pénal définit « l’outrage à magistrat » et ses limites dans son article 147, précisent les conférenciers. Ainsi, il se définit comme toutes critiques visant directement le magistrat dans l’exercice de sa fonction et non les faits de justice. Ils rappellent par ailleurs que le magistrat dans l’exercice de sa fonction est protégé par la loi.
« La justice ne peut pas être contre les citoyens. Elle est rendue au nom du peuple », soulignent les conférenciers qui soutiennent que la justice constitue le dernier rempart, la digue pour éviter que la société ne s’écroule. « Nous ne sommes pas contre les critiques et n’avons jamais été contre les critiques », ajoutent-ils. Pour eux, elles doivent être faites dans les conditions définies par la loi.
Face à certaines contre vérités véhiculées sur les réseaux sociaux par certaines organisations, selon les conférenciers, ils ont saisi cette occasion pour éclaircir l’opinion publique sur cette situation. Ils reprochent ainsi à une centrale syndicale de la place d’avoir véhiculé des informations non fondées sur les magistrats notamment leur non soumission au contrôle de l’Office Central de la Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), leur connivence avec la Transition, les primes de plus de 2 millions FCFA accordées aux magistrats. Ils ont indiqué aux hommes de médias que les magistrats qu’ils sont, sont soumis au contrôle de l’OCLEI selon ses principes et affirment que des magistrats ont fait leur déclaration de biens auprès de cet instrument de lutte contre l’enrichissement Illicite.
Quant aux primes de 2 millions accordées aux magistrats selon certaines informations, les conférenciers affirment le contraire et soutiennent que les avantages qui leur ont été accordés datent du régime d’Ibrahim Boubacar Keita. « Les avantages accordés aux magistrats sont dus à l’importance de leur fonction », soulignent-ils.
Concernant les plaintes introduites contre le célèbre chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, Me Kassoum Tapo et Me Mohamed Ali Bathily dans l’affaire dite « Outrage à magistrat » les conférenciers n’ont pas souhaité apporter de commentaires devant les hommes de médias.
Pour rappel, Yacouba Katilé non moins secrétaire général de l’UNTM est l’un des cadres occupe de brochettes de postes dans les services publics au Mali. Il a fait fortune dans les Girondins de l’administration douanières. Il est syndicalistes dans l’âme. Par ailleurs, Yacouba Katilé est visé par les rapports de l’oclei, une structure qui lutte contre l’enrichissement illimite en République du Mali.
IB KONE