par croissanceafrique
ASSSUMONS-NOUS en affirmant que le 18 aout 2020 le parachèvement fut un coup d’Etat. Que ce 25 mai 2021 la transition établie le 18 aout 2020 a été victime d’un coup d’Etat. Ne pas les reconnaitre ainsi serait une autre strate nationale de mensonge et une véritable fuite en avant. En détournant nos regards une fois de plus, par ruse, laxisme, ou tout autre motif, nous contribuerons à étaler le lit d’un autre satrape.
ASSSUMONS-NOUS en affrontant les difficultés que les faits vont certainement produire. Devant les problématiques qui vont surgir, trouvons les réponses adéquates et sincères. Et prévoyons une tache compliquée. Quelle durée désormais pour la transition ? La charte sera-t-elle appliquée ? L’appliquerons-nous totalement ou partiellement ? La CEDEAO doit-elle être affrontée ou suivie ? Comment choisirons-nous notre prochain président de transition ? Qui le désignera ? Sera-t-il indiqué par un individu, ou par un collège ? Quand le sera-t-il ? Et quels critères prévaudront ? Un intérim renforcé va-t-il gérer le reste de la transition ? Enfin concernant toujours la présidence, verrons-nous la vice-présidence disparaitre, pour se muer en une présidence de transition ?
Par ailleurs le Premier ministre, comment, ou, et quand sera-t-il choisi ? Quelle sera sa mission précise ?
Pourtant aujourd’hui nous ne détenons qu’une seule certitude, celle de savoir que le gouvernement sera ouvert. Et même là…
ASSSUMONS-NOUS en intégrant que nous avons laissé l’ignorance devenir la norme. Que nous avons négligé l’éducation à la maison. Que l’école est devenue une chimère. Que la connaissance n’a plus aucune importance. Qu’elle n’est plus qu’une matière risible et mesquinerie. Surtout qu’elle est vue comme une véritable perte de temps dans ce Mali désordonné.
ASSSUMONS-NOUS parce que la politique n’est plus honneur et patriotisme. Elle est laxisme, bavardage et vol organisé. Et l’homme politique malien n’est désormais plus motivé que par son pouvoir sur les autres, que par les délices dérivant de son statut de privilégié. Il n’observe plus, ne construit plus la nation, ne se soucie plus du peuple. Il est là pour se remplir les poches, pour bâtir l’avenir de sa progéniture, et maintenir la continuité des évènements d’exhibitions de richesses et d’arrogance de ses femmes et autres concubines. Que vanité au frais d’un peuple asservi, trompé et exploité.
ASSSUMONS-NOUS car le milieu des affaires s’est transformé en milieu d’affairisme, de corruption, et de braquage planifié des caisses de l’Etat. Le délit d’initié, avec les complicités sans camouflage des fonctionnaires véreux et dépourvus de toute conscience patriotique, n’a plus de délit que le nom.
Les hommes d’affaires maliens sucent allègrement et frauduleusement les deniers publics du pays sans une once de crainte.
Et au lieu de sanctions, ils sont célébrés, se pavanant entre leurs immeubles gigantesques, coincés dans les habitacles sophistiqués de leurs bolides de dernières générations.
Le Mali sans loi, ni limite est abandonné à la bourse de cette pègre.
ASSSUMONS-NOUS parce que le pouvoir des marabouts s’est extirpé des vestibules pour se hisser au sommet de l’Etat. Le peuple est endoctriné, anesthésié, et tiré par le nez tel un somnambule.
Les hommes de ‘’Dieu’’ ont fini par devenir des pachas entretenus par des disciples ensorcelés.
Ils sont adulés, protégés, nourris, logés, seulement pour se vanter, et pour se magnifier. Prenant Dieu juste pour alibi et moyen d’assujettissement.
On arrive plus à distinguer le marabout, le tradi-thérapeute, le prêcheur du maitre chanteur, du charlatan et du camelot.
ASSSUMONS-NOUS en sachant que la tradition est bien bafouillée. D’ailleurs elle n’est plus sue. Elle reste interprétation intéressée, filouterie et commodité. L’argent et l’attrait du luxe ont piétiné, et bien broyé la tradition malienne, nous laissant que le folklore et le ridicule.
ASSSUMONS-NOUS en comprenant que c’est à nous de gruger la France sur nos territoires. Que nous devons projeter de nous occuper de plus que l’alimentaire. Que nous devons nous battre pour prendre notre place dans ce monde. Que nous devons réfléchir pour nous sécuriser, penser pour nous administrer et inventer pour nous enrichir. La Russie ne nous est utile que dans notre imaginaire. Et la France n’est pas notre problème, mais plutôt elle fait émerger notre paresse, notre cupidité et notre manque de patriotisme.
Ne pas S’ASSUMER c’est participer au suicide collectif des maliens. C’est refuser le dialogue inter maliens, c’est jouer contre l’union des cœurs, c’est agir contre la réorganisation du Mali. Prônons l’assumation de tout. Et prônons l’assumation de tous, c’est là que nous démarrerons le ‘’MALI KURA’’ parce que c’est à partir de cela nous accepterons, en connaissance de tout, de dépasser tout.
ASSUMONS-NOUS pour ne pas être que des épigones, mais pour devenir de véritables précurseurs, des initiateurs.
ASSUMONS-NOUS, TOUT COMMENCE LA !
Moussa Sey Diallo, juste malien