Interrogé samedi par l’Agence Anadolu (AA), l’Imam Mahmoud Dicko, leader religieux malien jouissant d’une grande influence au Mali, a estimé que « la Turquie peut et doit jouer un rôle au Mali ». Abordant succinctement les sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Mali, la figure politico-religieuse malienne a cependant indiqué que la destinée du Mali et de ses compatriotes constituaient l’essentiel de ses préoccupations.
Membre de l’OTAN, la Turquie est un pays qui a de l’expérience dans la lutte contre le terrorisme et qui dispose de moyens logistiques assez sophistiqués pour apporter son appui au Mali dans la lutte contre l’insurrection qui fait rage et qui a résisté à la France et ses partenaires européens. Elle dispose des technologie de pointe dans le domaine militaire.
« Le rôle que la Turquie a joué, que nous souhaitions, nous, que la Turquie continue à jouer et le rôle que le Mali a joué dans la propagation et l’épanouissement de l’islam sont des rôles similaires. Donc, aujourd’hui, nous pensons que dans la situation actuelle, certainement la Turquie est la nation la mieux indiquée pour venir en aide à ce peuple aujourd’hui qui est en détresse », a indiqué l’Imam Dicko. nous pensons que la Turquie peut et doit jouer un rôle au Mali ».
Au cours de son interview l’imam Mahmoud Dicko, dira que concernant la négociation avec les « djihadistes » , qu’il est bel et bien disposé à mener à bien cette mission tangible « Mais bien sûr que oui ! Vous savez le problème est que vous ne pouvez pas rester, vous installer dans une guerre infinie, une guerre sans fin. Mais il faut être je ne sais quoi, pour accepter de mettre ce pays avec ses ressources maigres, avec ses difficultés, qu’on a et nous installer dans une guerre sans fin. Non. Bon, si vraiment on peut sortir de cette guerre, il faut faire tous les moyens pour s’en sortir », a-t-il martelé.
Notons que la situation sécuritaire et politique du Mali est le sujet de plusieurs discussions et débats de part le monde entier du fait de la crise entre Bamako et les partenaires européens dont la France surtout.
Par exemple, le fait pour le Mali de faire appel à la société militaire privée russe Wagner, a suscité la colère des européens qui ont menacé de retirer leurs forces du pays. Les maliens ont manifesté pour exiger le départ de ces forces de leur territoire et les autorités de la transition ont expulsé l’ambassadeur de France du pays.
Daouda Bakary Koné