Au Mali, le ministre français des affaires étrangères et des affaires européennes, Jean-Yves le Drian, est attaqué devant le pôle économique et financier de Bamako d’une organisation de la société civile malienne dénommée « le mouvement Maliko ». Cette plainte rentre dans le cadre d’une attribution d’un marché frauduleux des passeports maliens.
Tout d’abord, le 21 février dernier, ce mouvement dénommé « MALIKO » qui signifie en Bambara « affaire du Mali » avait à travers une note rendue son intention de porter plainte contre le diplomate français est désormais effective. Selon des sources judiciaires, « Le Drian est attaqué parce qu’on nous signale son implication supposée dans l’attribution frauduleuse du marché des passeports maliens », a-t-expliqué sous couvert d’anonymat.
A travers une note publiée le 21 février 2022, les initiateurs de cette plainte soulignent que « Les Maliens s’apprêtent à amorcer un tournant décisif de leur histoire dans la relation entre le Mali et la France. En effet, l’organisation décide de porter plainte contre le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, pour le rôle qu’il a joué dans l’attribution frauduleuse du marché des passeports maliens. Car ce dernier, alors ministre de la Défense de la France, avait usé de son statut pour obtenir des marchés publics au Mali ».
Par ailleurs, le Comité stratégique du « Mouvement Maliko » informe que d’ores et déjà, « un pool d’avocats a déjà été constitué au Mali qui travaille d’arrache-pied pour défendre les intérêts des maliens. Par la suite, les plaignants ont annoncé « qu’il est également prévu la constitution d’un pool d’avocats en France pour le même exercice devant les juridictions de la France », explique le document, Mouvement de Maliko.
Pour rappel, le Mali avait refusé de renouveler le marché de la confection des passeports maliens, avec une entreprise canadienne au profit d’une entreprise française originaire de la Bretagne, d’où est originaire l’actuel ministre des Affaires étrangères français. C’était sous le régime de l’ex Président Ibrahim Boubacar Keïta.
Daouda Bakary Koné
Source: Journal, Le Mali Emergent