Le Mali à travers le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM), organise l’édition 2023 de la rencontre annuelle du Groupe Africain de l’Union Internationale des Magistrats (IAJ-U-I-M) qui se tiendra du 04 au 11 février 2023 à Bamako. Elle sera placée sous le thème << La protection des droits de l’Homme en période de crise >>. C’est dans cette optique que les locaux du SAM ont abrité le mardi 08 novembre 2022, la cérémonie de lancement des activités préparatoires de la conférence annuelle du Groupe Régional Africain de l’Union des Magistrats << IAJ-U-I-M >>.
Présidée par le ministre de la justice et des droits de l’Homme, garde des sceaux, Mamadou Kassogué. Il avait à ses côtés le président du SAM, Bourama Konaté, le président de la commission préparatoire Ibrahim Djibrilla Maïga et d’autres magistrats.
D’entrée de jeu, le président du SAM a fait savoir qu’il y a 7 mois, le Groupe Africain de l’Union Internationale des Magistrats, lors de sa conférence annuelle tenue du 07 au 11 mai 2022 à Tunis, portait à l’unanimité son choix sur notre pays pour organiser l’édition 2023 de sa rencontre annuelle et ce, malgré les récents événements politico-sécuritaires dans notre pays avec leurs corolaires de préjugés négatifs.
Il a mentionné que le SAM s’est engagé à recevoir à Bamako, le groupe africain des magistrats élargis aux trois groupes mondiaux de l’Union Internationale de la Magistrature, à savoir l’Association européenne des Magistrats : le Groupe Ibero Américain et le Groupe Asiatique, Nord Américain et Océanien en février 2023. L’objectif global recherché selon lui, est de renouveler l’engagement et l’attachement du Mali aux principes et valeurs universelles, tant sur le plan national que sur le plan international.
Prenant la parole avec un immense plaisir et une fierté, le ministre Kassogué à son tour a exprimé sa joie de se retrouver parmi les siens à sa qualité de ministre et d’ancien responsable syndical de magistrat. Ravi que son département ait accueilli la décision désignant le Mali pour cette édition 2023. << Cette cérémonie m’offre l’occasion de féliciter la délégation Malienne à cette conférence de Tunis, les chaleureuses félicitations au nom du président du Conseil Supérieur de la Magistrature le colonel Assimi Goïta et à mon nom propre. Il s’agit incontestablement d’un défi qui engage l’ensemble de notre pays au regard de l’importance de cette organisation apolitique et organisationnelle fondée en 1953 à Salzbourg en Autriche qui comprend aujourd’hui 93 associations et regroupements représentatifs nationaux sur les 5 continents. Notre pays qui est membre de cette organisation depuis 1998 à travers le SAM doit mettre en œuvre pour relever le défi d’une organisation réussie tant sur le plan matériel et les logistiques que sur le plan scientifique >>, a-t-il souligné.
Il a également précisé que le 17 août 2022, une communication verbale a été adressée au conseil des ministres à travers laquelle le gouvernement a été informé de la tenue de cette conférence et la nécessité de mobiliser tous les acteurs concernés avec l’accompagnement et le soutien du gouvernement et qu’une autre communication interviendra ultérieurement pour donner une précision sur les attentes du département dans le cadre de l’accompagnement du gouvernement.
Le ministre a aussi souligné avec force que l’apport du gouvernement est un accompagnement qui est un soutien à la commission d’organisation et l’essentiel des tâches leur revient en tant que magistrats quelle que soit leur organisation syndicale. De la même manière ajoute-t-il, l’appui des partenaires d’où qu’ils viennent ne peut être qu’un accompagnement pour renforcer les capacités de la commission d’organisation à faire face aux charges liées à cette conférence. À cet égard, dit-il, une contribution aussi modeste soit-elle, de chaque magistrat lui parait une idée fortement soutenable.
Pour conclure, le ministre a personnellement mis à la disposition de la commission d’organisation une somme symbolique d’un million de FCFA (1 000 000 FCFA) en guise de contribution au budget de l’organisation.
À noter qu’il s’agit d’un événement à dimension mondiale pour une prévision de 800 personnes dont la moitié sera composée par des magistrats nationaux et d’autres invités non magistrats pour un coût estimé à Sept cent cinquante-trois millions cent huit mille FCFA (753 108 000 FCFA).
Kadidia Doumbia