(CROISSANCE AFRIQUE)- Le britannique (Financial Sector Deepening Africa), l’agence de développement financée par le gouvernement britannique, a annoncé le 10 fevrier dernier qu’il accompagnera des émetteurs potentiels d’obligations vertes dans plusieurs pays africains pour mobiliser une enveloppe totale de 400 millions de dollars en 2023.
« Nous espérons le lancement des premières émissions d’obligations vertes au cours du prochain trimestre », a déclaré à Bloomberg le directeur des marchés des capitaux à FSD Africa, Evans Osano, indiquant que ces émissions serviront à financer des projets de lutte contre le changement climatique. cette structure est spécialisée dans le développement des marchés financiers en Afrique, FSD Africa jouera le rôle de conseiller de ces émetteurs dans des pays tels que la Tanzanie, la Zambie, le Nigeria et le Maroc.
Notons qu’elle est responsable de moins de 4% des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, le continent africain subit de plein fouet les effets néfastes du réchauffement de la planète. L’Afrique ne reçoit cependant que 30 milliards de dollars de financements climatiques en moyenne par an, soit dix fois moins que les 300 milliards USD dont la région a besoin chaque année.
Pour rappel, les financements provenant du secteur privé ne constituent qu’une petite partie des financements climatiques destinés à l’Afrique. « 13 % seulement des financements climatiques dont bénéficie l’Afrique proviennent de sources privées contre 30 à 50% dans d’autres régions du monde », a révélé le directeur général de FSD Africa, Mark Napier.
« La part du financement climatique qui provient du secteur privé à l’heure actuelle est pitoyablement faible. L’Afrique a encore un long chemin à parcourir, mais nous voyons cela comme une opportunité ». il faut signaler que FSD Africa a contribué à la mobilisation de 434 millions de dollars de financements climatiques dans des pays africains au cours des cinq dernières années.
Daouda Bakary KONE