(CROISSANCE AFRIQUE)- L’Agence internationale de l’énergie (AIEA) a indiqué que les émissions mondiales de CO2 du secteur de l’énergie ont atteint un nouveau record de 36,8 milliards de tonnes métriques en 2022, soit une augmentation de 0,9 % par rapport à l’année précédente.
Cette hausse des émissions est due en partie à l’augmentation de la consommation de charbon, car davantage de pays se sont tournés vers cette ressource dans un contexte de flambée des prix du gaz. On se rappelle ainsi que plusieurs pays occidentaux se sont retournés vers des centrales à charbon, malgré la promesse de ne plus avoir recours à cette énergie.
Par ailleurs, l’augmentation des émissions de CO2 est due à la demande de pétrole, qui a connu une forte hausse, les gouvernements ayant assoupli les mesures restrictives liées à la Covid-19. Toutefois, les émissions n’ont pas augmenté de manière aussi importante que prévu, notamment grâce au déploiement accru de technologies d’énergies propres. Il faut rappeler que l’adoption des véhicules électriques s’est beaucoup accentuée en 2022. Ensemble, ces technologies ont permis d’éviter l’émission de 550 millions de tonnes métriques de CO2.
Selon l’Agence de l’Energie atomique d’autres facteurs ont contribué à l’augmentation des émissions, comme l’augmentation de la demande de chauffage et de refroidissement, dans des conditions climatiques extrêmes.
Notons que les émissions provenant du gaz naturel ont diminué de 1,6 %, l’Europe étant responsable d’une réduction de 13,5 %, en raison de la nécessité de passer à des sources de combustible alternatives après la perte de l’approvisionnement en gaz russe. La région Asie-Pacifique a également enregistré une baisse de 1,8 % des émissions de gaz naturel, ce qui, selon l’AIE, est sans précédent étant donné qu’il s’agit du marché gazier qui connaît habituellement la plus forte croissance.
Pour rappel, les émissions dues au charbon ont augmenté de 1,6 %, tandis que celles dues au pétrole ont augmenté de 2,5 %, la moitié de cette croissance étant attribuée à l’augmentation des voyages aériens par rapport aux niveaux les plus bas en pleine pandémie.
Daouda Bakary KONE