(CROISSANCE AFRIQUE)-En Tanzanie, présidente de la République Samia Suluhu Hassan a annoncé la signature de différents accords portant sur l’implantation prochaine de deux mines de graphite et une de terres rares dans le pays, le 17 avril 2023.
Il s’agît des Pilotés par trois compagnies australiennes, ces projets nécessiteront au moins 667 millions USD d’investissements, contribuant à placer le pays comme une destination phare en Afrique pour obtenir les matériaux nécessaires à la transition énergétique.
Signalons que l’une des utilisations phares du graphite est comme matière première dans la production des batteries de véhicules électriques. Ce statut lui vaut une demande en hausse, similaire à l’intérêt porté aux terres rares, un groupe de métaux également essentiel à la transition énergétique en raison de son utilisation dans les moteurs de véhicules électriques et dans les turbines éoliennes.
Selon les termes du contrat, les trois compagnies concernées sont Evolution Energy Minerals, active sur le projet de graphite Chilalo, EcoGraf, active sur le projet de graphite Epanko et Peak Rare Earths, présente au projet de terres rares Ngualla.
C’est pourquoi, les termes des différents accords-cadres et pactes d’actionnaires signés ce lundi expliquent que trois nouvelles filiales locales seront créées pour piloter ces futures mines et le gouvernement tanzanien prendra une participation gratuite et non dilutive de 16 % dans chacune d’elles.
Notons qu’une dernière étude de faisabilité définitive actualisée publiée le 20 mars 2023 estime que le projet Chilalo peut livrer annuellement 52 000 tonnes de concentré de graphite sur 17 ans, contre une capacité initiale de 60 000 tonnes par an prévue à Epanko. Quant à Ngualla, une étude de faisabilité bancable publiée en octobre 2022 estime que le projet peut livrer annuellement 16 200 tonnes de concentré de terres rares sur 24 ans.
Daouda Bakary KONE