Guinée-Bissau: Umaro Sissoco Embalo veut détruire le symbole de la lutte pour l’Indépendance

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En Guinée-Bissau, Umaru Sissoco Embalo et son clan ont décidé de violer les principes et les symboles de la lutte pour l’indépendance de la Guinée-Bissau, difficilement acquises dans le sang. Selon nos sources internes a Bisau, l’actualité du Président en exercice de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Umaru Sissoco Embalo veut détruire le drapeau (considéré comme le symbole ) de la lutte de l’indépendance.

Une nouvelle fois, encore, le pouvoir en Guinée Bissau incarné par Umaro Sissoco Embaló tente vainement de créer la polémique et de détourner l’attention de l’opinion publique internationale sur la grave crise que traverse la République de Guinée Bissau.

En effet, depuis sa prise illégale de pouvoir, il est nécessaire de rappeler, Umaro Sissoco Embaló s’est attelé à persécuter le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), parti créé par Amilcar Cabral, illustre combattant de la Liberté des peuples en Guinée-Bissau et au Cap-Vert.

D’abord, il s’est attaqué au leader du PAIGC : Docteur Domingos Simões Pereira en restreignant illégalement ses libertés, en empêchant le Parti sous la base d’un faux dossier judiciaire d’un ancien militant du parti de tenir son congrès. De part, ces multiples tentatives Umaro Sissoco Embaló a voulu tout simplement empêcher le PAIGC de participer aux Législatives de décembre 2022.

Umaro Sissoco Embaló et son entourage ont vainement tenté de faire croire que si un parti politique n’a pas pu renouveller ses instances dirigeantes avant le dépôt des candidatures à la députation, ce parti ne pourra pas participer aux consultations électorales. Ce qui est absolument faux et illégal mais le pouvoir de Bissau a maintenu cette rhétorique dans les médias ce qui est une manière de conditionner l’opinion publique nationale et internationale face à l’illégalité qu’ils ont voulu perpétrer.

Bien heureusement, en Guinée Bissau, il existe une minorité de magistrats tout échelon confondu qui refuse de se plier au diktat du régime putschiste. L’affaire Bolom Conté, du nom de ce militant dont le régime, s’est servi pour empêcher le PAIGC de participer aux législatives a été classée par un juge de la Cour Suprême de Justice (STJ) condamnant Bolom Conté à payer une certaine somme d’argent.

L’affaire Bolom Conté ayant fait pschitt, Umaro Sissoco Embaló et son clan ont trouvé une nouveau prétexte pour empêcher le PAIGC de participer aux élections Législatives. Cette fois-ci, l’acharnement est sur le drapeau et les couleurs du PAIGC – que le régime dictatorial avait déjà indexé dans le dernier rapport du département d’État des États Unis d’Amérique comme instrumentalisant la Justice. Les américains ne sont pas sans ignorer ce que Umaro Sissoco Embaló et son régime font en Guinée Bissau.

Dans sa nouvelle tentative, Umaro Sissoco Embaló estime que le PAIGC ne peut pas avoir le même drapeau que la Guinée Bissau. Pour arriver à ses fins, il s’est servi du parti politique RGB-Movimento Bafata, un parti politique en agonie pour introduire une requête à la Cour Suprême afin de contraindre le PAIGC d’abandonner son drapeau sans quoi il ne participera pas aux prochaines Législatives (ce qui est encore illégal).

Le juge conseiller João Mendes Pereira a tout simplement rejeté ce recours du parti RGB-MOVIMENTO BAFATA (voir Pièce-jointeJ), car ne respectant pas les prérequis d’un recours en inconstitutionnalité. En effet dans la législation en Guinée Bissau un recours constitutionnel ne peut être directement déposé à la Cour Suprême, le recours doit émaner d’une procédure dont l’issue dépend d’un incident constitutionnel. Ce que le juge conseiller a rappelé et tout simplement rejeté ce recours. Mais le Président de la Cour Suprême installé par Umaro Sissoco Embaló s’est emparé de cette décision pour que les parties ne soient pas notifiées et par conséquent porté à la connaissance du public. Cela permettrait de produire une nouvelle décision contentant le dictateur de Bissau.

Peine perdu la décision est sur Internet et est devenue publique.

Rappelons que le PAIGC a été créé en 1956 et a ses couleurs depuis cette date. À la proclamation de l’indépendance, l’Assemblée Nationale Populaire (ANP) est la toute première a adopter les couleurs du PAIGC comme couleurs nationales. Aucun problème, aucune réclamation.

En 1991 après la conférence de la Baule, dès 1990 le pays a amorcé son virage démocratique et est entré en plein pied dans le multipartisme. Le PAIGC voulant concourir sur le même pied d’égalité que les autres partis, a respecté la loi et la procédure en soumettant à l’appréciation de la Cour Suprême de Justice (STJ) ses statuts qui comprennent le drapeau, l’hymne, ses armoiries etc. Cela a été approuvé par la Cour Suprême de Justice (STJ) sur la base de la Constitution de l’époque qui demeure la même jusqu’aujourd’hu, sans aucune variationi.

Depuis l’instauration du multipartisme le PAIGC a participé sans aucune restriction à toute les consultations populaires gagnant certaines et perdant quelques unes.

Questions pertinentes :
• Pourquoi le drapeau du PAIGC serait illégal aujourd’hui ?
• Pourquoi n’avoir pas soulevé ce problème avant la première date des élections Législatives en décembre 2022 ?
• Pourquoi le Président de la Cour Suprême de Justice (STJ) mis en place par Umaro Sissoco Embaló s’est emparé de la décision pour qu’elle ne soit pas publique ?

Ces derniers jours des informations circulent que Umaro Sissoco Embaló et ses experts après toutes les simulations, projections, sondages se sont rendus compte que leurs partis le MADEM-G15 et le PTG ne remporteraient pas à deux réunis : 30 sièges aux Législatives de juin 2023.

Umaro Sissoco Embaló s’est, donc, fixé, comme objectif d’empêcher purement et simplement le PAIGC de participer aux Élections Législations de Juin 2023.

Le Président de la Cour Suprême de Justice (STJ) installé en hâte et quelques juges conseillers reconnus comme corrompus notables sont en train de chercher les voies et moyens de contourner la décision du juge conseiller João Mendes Pereira qui est la seule et unique décision qui prévaut concernant ce dossier.

Cette décision ne peut en aucun cas être changé par qui que ce soit. D’ailleurs aucunes Lois n’interdit au PAIGC d’utiliser son drapeau. Toutes ces manœuvres d’Umaro Sissoco Embaló ont pour unique but de toucher à un symbole du Panafricanisme qui est celui du drapeau du parti de Amilcar Cabral.

D’ailleurs Umaro Sissoco Embaló, négationniste de son état a toujours renié l’héritage de Amilcar Cabral malgré le fait qu’à chaque visite d’un Chef d’État étranger, il conduit ces derniers à la forteresse de Amura ou se trouve le mausolée de Amilcar Cabral et qui est aussi le siège de l’État Major des armées de la Guinée Bissau.

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