(CROISSANCE AFRIQUE)-Le taux de croissance économique est souvent utilisé pour mesurer la performance économique d’un pays. Cependant, il ne doit pas être confondu avec le taux de prospérité qui mesure le bien-être des citoyens et leur qualité de vie.
En Afrique, certains pays ont connu une forte croissance ces dernières années, mais cela n’a pas nécessairement conduit à une amélioration significative du niveau de vie des populations.
En effet, la croissance peut être tirée par un secteur particulier (par exemple les ressources naturelles, les infrastructures) sans que cela se traduise en création d’emplois ou en développement d’autres secteurs clés.
Il est donc important de prendre en compte non seulement le taux de croissance économique mais aussi l’inclusion sociale et la réduction des inégalités pour évaluer véritablement la prospérité dans les pays africains.
Ce que la population attend, c’est l’élévation de son niveau de vie.
Pour ce faire, la conciliation du taux de croissance économique et du taux de prospérité dans les pays africains dévient alors une nécessité qui demande la mise en place d’une approche globale prenant en compte plusieurs facteurs.
Tout d’abord, il est important que le taux de croissance soit soutenu par des politiques économiques appropriées telles que la promotion des investissements locaux et étrangers, l’amélioration des infrastructures, la diversification économique ainsi qu’une bonne gestion macro-économique. Cela permettra non seulement d’augmenter le Produit Intérieur Brut (PIB) mais également de créer plus d’emplois décents pour les populations locales.
Ensuite, il faut veiller à ce que cette croissance profite réellement aux populations pauvres ou marginalisées afin qu’elles puissent sortir de leur situation précaire. Pour cela, il faut mettre par exemple en place des programmes sociaux tels que l’accès à l’éducation gratuite pour tous les enfants sans distinction aucune ; un accès facile aux soins médicaux primaires ; etc.
Il convient également d’assurer une distribution équitable des richesses générées par cette croissance entre toutes les couches sociales et éviter toute forme d’exploitation abusive sur certains groupes vulnérables tels que les femmes, les enfants.
Enfin, pour garantir un développement durable sur le long terme, il est nécessaire de prendre en compte notre environnement naturel en encourageant davantage la production locale et l’utilisation des énergies renouvelables.
En définitive, la conciliation du taux de croissance et du taux de prospérité dans les pays africains peut être atteinte à travers une approche globale qui nécessite pleinement l’implication des gouvernements, des partenaires internationaux ainsi que la participation active des populations locales pour assurer un développement durable à long terme.
Guy ABBY NOGUES
Banquier d’Affaires – Administrateur Directeur Général – Administrateur de Sociétés