(CROISSANCE AFRIQUE)- En Côte d’Ivoire, le gouvernement et la Banque Arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) pour une valeur de 45 milliards FCFA (75 millions USD), ce mardi 11 juillet 2023. Cette somme permettra à la construction de 7 500 logements sociaux et économiques dans le pays.
Ainsi, cet accord permettra de réaliser la première phase du projet avec 1 240 appartements dans la ville d’Abidjan, 800 appartements à Yopougon BAE – Cité Policière et 440 appartements à Attécoubé-Locodjro. Selon Bruno Nabagné Koné, ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, « Le montant mobilisé couvre à la fois les travaux de construction des bâtiments, à savoir au total 31 immeubles de type R+9 de 40 appartements chacun, mais également ceux relatifs aux VRD [voirie et réseau divers, NDLR] secondaires, parkings, espaces verts, espaces de jeux, etc. ».
L’Etat ivoirien devra prendre en charge les travaux de renforcement des VRD primaires sur les sites du programme, ainsi que la réalisation des équipements de proximité : écoles, marchés, centres de santé, en contrepartie du financement accordé.
Le ministre a également signifié que cet accord de prêt est relatif au financement de la phase I du programme d’urgence de 25 000 logements sociaux et économiques en centres urbains, dont 20 000 unités à Abidjan et 5 000 unités dans les villes de l’intérieur du pays, à savoir Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo et San Pedro, avec un coût global estimé à environ 500 milliards FCFA (837 millions USD).
Par ailleurs, l’accès au logement dans ce pays ouest-africain reste un véritable défi pour les populations en général et particulièrement celles de la ville d’Abidjan, captant 36 % de la population urbaine (RGPH 2021). Une difficulté qui pourrait s’expliquer en partie par le déficit de logement qui est estimé à 600 000 unités par an.
Notons que le Centre de financement du logement abordable en Afrique (CAHF) a expliqué que l’accès au crédit immobilier en Côte d’Ivoire reste difficile en raison des revenus faibles ou irréguliers que perçoivent la plupart des ménages ivoiriens. Cette structure estime plus de 80 % de la population gagnent leur vie dans le secteur informel.