(CROISSANCE AFRIQUE)-Le groupe marocain Omnium des industries et de la promotion (OPI) qui contrôle Ciments de l’Afrique (CIMAF) veut accélérer la décarbonisation de ses usines au Burkina Faso, au Tchad et au Mali. Ainsi, le cimentier a réussi à embarquer l’IFC dans ce projet qui nécessite un investissement global de 50 millions d’euros (32,8 milliards FCFA).
C’est pourquoi, la filiale de la Banque Mondiale dédiée au secteur privé envisage accorder à l’entreprise un « prêt vert » de 45 millions d’euros, soit 90% de l’enveloppe recherchée, apprend-t-on dans la note de présentation du projet.
Par cette levée de fonds, CIMAF prévoit démarrer la production de ciment d’argile calcinée calcaire (une alternative à faible teneur en carbone au ciment) depuis son usine de broyage Bobo Dioulasso au Burkina Faso. Pour ce faire, le cimentier a identifié une carrière d’argile située à 60km de son usine qu’il prévoit aménager et qui servira à approvisionner celle-ci.
« L’usine de Bobo Dioulasso remplacera les importations coûteuses de clinker en provenance de l’étranger par de l’argile calcinée produite localement. IFC espère que l’investissement contribuera à améliorer la durabilité de la production de ciment en Afrique de l’Ouest grâce à la diffusion de la technologie relativement nouvelle », a déclaré l’IFC.
Notons que le cimentier marocain veut utiliser une partie des fonds obtenus pour financer la construction d’une centrale solaire photovoltaïque captive d’une capacité de 5 MW, destiné à alimenter son usine de Ouagadougou. Edtimant que d’autres centrales similaires seront également implantées à proximité de ses cimenteries de N’Djamena au Tchad (4 MW) et de Dio Gare au Mali (7 MW).
Pour rappel, cette opération a une maturité de 8 ans avec un délai de grâce de 2 ans. Toutefois, le prêt proposé par l’IFC sera soumis le 6 octobre prochain à l’appréciation du conseil d’administration de l’institution. Le groupe marocain s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Daouda Bakary Koné