(CROISSANCE AFRIQUE)-Avec l’appui de l’Institut Danois des Droits de l’Homme, le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, Aguibou Bouaré a officiellement lancé les activités de donation dans certains établissements pénitentiaires. Le lancement a eu lieu, mercredi 1er novembre 2023, à la Maison Centrale d’arrêt de Bamako, en présence du directeur national de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée, du régisseur de la MCA, du représentant de l’IDDH entre autres.
Les établissements bénéficiaires des dons sont la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako, les maisons d’arrêt de Bla, de Barouéli et de Fana. Selon le président de la Commission nationale des droits de l’homme, Aguibou Bouaré, les dons dont il s’agit sont composés d’un appui à la réhabilitation du parloir de la MCA, d’un moulin pour l’établissement pénitentiaire de Bla et des projecteurs solaires aux établissements pénitentiaires de Barouéli et de Fana. A ce titre, précise le president Bouaré, ils ne sauraient être dissociés de la nature humaine. En effet, les réalités dans les lieux de tentation, pour Aguibou, semble tout autre.
C’est fort de ces constatations, selon M. Bouaré que l’Institut National des Droits de l’Homme a entamé un long plaidoyer auprès de ces partenaires en vue d’humaniser les lieux préventifs de liberté à travers l’amélioration des conditions de détention et celles de agents pénitentiaires dans certaines Maisons d’Arrêt.
Suite aux différents plaidoyers auprès des partenaires, c’est sans surprise, selon le président, que la CNDH a eu un retour favorable de la part du partenaire stratégique et historique l’IDDH afin d’accompagner à hauteur de souhait.
A ses dires, en depit des efforts des autorités en ces lieux, subsistent des difficultés liées à l’exercice du droit à la santé, à l’alimentation, à l’éclairage, au droit de visite extérieure entre autres.
Auparavant, le régisseur de la MCA, colonel Adama Guindo avait rappellé qu’il y a près de 4.000 détenus dont 300 condamnés à la Maison Centrale. Il a ainsi apprécié l’initiative de ce geste qui contribue à l’amélioration de conditions de rétention.
Il faut noter que la CNDH déplore le peu d’engouement qui a suscité cette année en faveur de certaines couches vulnérables. Cependant, le président garde l’espoir qu’il n’est jamais trop tard pour bien et mieux faire.
D.Keita