(CROISSANCE AFRIQUE) – Dans son rapport de conjoncture économique, le Département des Politiques Economiques et de la Fiscalité Intérieure de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a indiqué que les perspectives de production de la campagne agricole 2022/2023 semblent contrastées. Ce rapport a été publié, le mardi 7 Novembre 2023 par la commission de l’UEMOA
« Autant les prévisions de récoltes sont bonnes pour les produits vivriers, autant elles sont décousues concernant les récoltes des cultures d’exportation. En effet, sur la base des données disponibles, les cultures vivrières devraient enregistrer une hausse de 4,6%, en moyenne, pour cette campagne, contre un repli de 0,8% des récoltes attendues pour les produits d’exportation », souligne le rapport de l’UEMOA.
Au Burkina Faso, l’UEMOA estime que les récoltes attendues sur les cultures vivrières sont réconfortantes avec une hausse de la production de 5,3%. Ces bonnes perspectives de récolte seront tirées par la production des tubercules et des céréales malgré les replis attendus sur le riz et le maïs. Cependant, les estimations sur les cultures d’exportation se sont affaiblies avec des contractions importantes sur le coton (-11,9%) et sur l’arachide (-5,9%).
Les cultures d’exportation devront se replier de 7,9% pour cette présente campagne. Au Mali, le principal produit d’exportation qu’est le coton devrait se relever après la baisse enregistrée l’année dernière pour retrouver son niveau d’avant le choc ukrainien. La production de coton est projetée à 780.000 tonnes pour la campagne 2022/2023 contre 389.750 tonnes la campagne précédente. La production vivrière devrait également se conforter d’une hausse de 6,1%. Concernant la Guinée Bissau, la production agricole en produit vivrier est projetée en hausse de 7,3%.
En revanche, les données de production d’anacarde (principal produit d’exportation) ne sont pas disponibles. Au Sénégal, les perspectives de production de la campagne 2022/2023 font ressortir une hausse de la production des produits du vivrier de 1,8%, tirée essentiellement par la production céréalière. Cependant, la baisse attendue sur la production de manioc (-0,5%) et du niébé (-36,4%) a amoindri les effets de reprises sur les productions de céréales. Aussi, les productions d’exportation sont attendues en baisse de 8,9%, en particulier la production d’arachide qui est projetée en baisse de 10,5%, consécutive à la contraction de l’année 2022 de 6,7%.
Pour ce qui est de la production agricole au Togo, au cours de la même campagne, les récoltes sur la production d’exportation sont attendues en baisse de 2,4%. Cependant, la production vivrière devrait rester dynamique avec une performance de récolte projetée à 2,9% par rapport à l’année dernière.
Daouda Bakary KONE