Participant à plusieurs panels de ce haut sommet, le Président de la République a insisté sur la sécurité du continent pour favoriser l’émergence
La 3ème Conférence Internationale sur l’Emergence en Afrique s’est ouverte jeudi 17 janvier 2019, sous la présidence de M. Macky SALL, Président de la République du Sénégal. Le thème central de la Conférence est : «Emergence, secteur privé et inclusivité ». Ce thème est d’une importance particulière pour notre pays, qui a pour ambition de faire du secteur privé le moteur du développement.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, M. Ibrahim Boubacar KEÏTA, a pris part à la cérémonie d’ouverture de la Conférence et au panel de Haut Niveau au Centre International de Conférence Abdou DIOUF. Ont pris part également le Premier ministre de la Malaisie, Dr. Mahathir Bin Mohamad, le Chef du Gouvernement ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, Ségolène Royaet plusieurs centaines d’invités de marque
UNE VISION COMMUNE DES DIRIGEANTS
Lors de la cérémonie d’ouverture, le Chef d’Etat sénégalais a loué la capacité des pays africains à créer les conditions nécessaires à l’émergence de nos économies à travers la mise en œuvre de reformes fortes et de projets ambitieux.
Ce point de vue optimiste pour une africaine forte de ses potentialités est partagé par le Président Keïta qui l’a parfaitement développé lors du dialogue des Présidents du panel sur les partenariats public-privé innovants pour l’émergence.
La Conférence de Dakar traite trois autres thématiques d’une égale importance: « comment faire émerger des champions nationaux sur le continent africain ? »; « comment le secteur privé peut-il contribuer à une émergence inclusive ? »; « Quels partenariats public-privé innovants pour l’émergence ? ». Au menu figure également un dialogue interactif (5mn) sur les champions nationaux illustré par l’exemple coréen.
Animés d’une foi solide en l’Afrique et en son devenir, les Présidents Sall et Keïta sont convaincus qu’il faut d’abord compter sur nos propres efforts pour bâtir un continent debout, en marche d’un pas ferme vers le progrès. Le Président Keita, tout comme son homologue sénégalais, est d’avis que les pays africains doivent être plus exigeants dans la collecte des impôts et taxes sans oublier la nécessaire diversification des partenariats.
LA SÉCURITÉ DU CONTINENT COMME PRÉ REQUIS
Refusant la fatalité du sous développement, IBK a partagé sa vision d’un continent émergent. Il a d’abord rappelé la longue traversée du désert que notre pays a connue. Partagé entre les impératifs de défense du territoire nationale et la prise en charge du souci de développement.
Il faut qualifier et ré-qualifier le Mali par la force de ses enfants avec une réelle capacité de défense et de réduction des fractures sociales. Le Mali, classé 3 e au sein de l’UEMOA relève du miracle. Pour le Chef de l’Etat, il est nécessaire de former la jeunesse et rendre disponible les équipements de base (électricité, eau potable, santé).
« Chez nous, dit-il, nous avons la chance d’avoir encore le Niger qui permet l’exploitation d’environ un million de d’ha. Nous avons alloué 15 % du budget au monde rural, faisant de l’agriculture le socle de notre développement ». « Le temps de tendre la sébile est révolu. Le temps de la dignité est arrivé, debout en avançant dans le vent » a conclu le président IBK.
Le Chef de l’Etat s’est dit convaincu que la jeunesse de la population malienne est un atout et non une bombe. Dédiant son second mandat à la jeunesse, il souscrit à cette valeur consistant à miser sur la jeunesse par le « passeur » qu’il est pour bâtir un pays émergent.
Arrivé mercredi soir dans la capitale sénégalaise, le Président Keïta a entamé son séjour par une audience qu’il a bien voulu accorder au Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, la Côte d’Ivoire étant la première puissance économique de notre sous région. L’objectif visé par le dirigeant malien est de booster le secteur privé malien afin de le rendre plus compétitif sur le marché international. Le Président Ibrahim Boubacar Keita traduit dans les faits une promesse faite à nos compatriotes lors de la campagne électorale passée.
Daouda Bakary Koné
Source : Croissanceafrique.com