(CROISSANCE AFRIQUE)-En 2024, l’État ivoirien a observé une collecte d’impôts remarquable, générant 2 292,6 milliards FCFA, soit environ 3,49 milliards d’euros, au cours des quatre premiers mois.
Cette performance représente une augmentation de 8,5% par rapport à l’année précédente, ce qui souligne l’efficacité accrue des efforts de mobilisation fiscale. La collecte réalisée représente 37,45% des recettes projetées pour l’année, fixées à 6 121,40 milliards FCFA.
Les impôts constituent la principale source de revenus pour l’État. En plus des taxes et impôts, les recettes non fiscales, qui ont également connu un bon soutien avec une augmentation de 22% pour atteindre 346,8 milliards FCFA, jouent un rôle crucial. Ces revenus diversifiés sont essentiels pour financer les différents secteurs de l’économie nationale.
Au premier trimestre de 2024, le fisc ivoirien a mobilisé 913,1 milliards FCFA sur un objectif légèrement supérieur de 931,2 milliards FCFA. Ce montant, bien qu’étant inférieur à l’objectif initial, marque une étape significative dans la trajectoire de collecte des impôts.
L’augmentation continue des recettes fiscales indique une amélioration de la conformité fiscale et une gestion plus rigoureuse des ressources publiques.
En comparaison avec 2023, la montée des recettes fiscales en 2024 souligne une tendance positive et soutenue.
L’augmentation de 179,7 milliards FCFA par rapport à l’année précédente témoigne d’une récupération économique et d’une meilleure gestion des ressources fiscales. C’est un indicateur optimiste pour la santé économique de la Côte d’Ivoire.
Malgré des recettes en hausse, les dépenses de l’État ont également grimpé à 3 560,5 milliards FCFA, avec une augmentation annuelle de 9,9%. Les dépenses de personnel, de fonctionnement et les intérêts dus sur la dette publique ont particulièrement contribué à cet accroissement. Cette situation souligne la nécessité d’un équilibre entre les revenus et les dépenses pour assurer une gestion budgétaire saine.
Le déficit budgétaire s’élève à 816,7 milliards FCFA, soulignant les défis financiers auxquels fait face l’État. Pour combler cet écart, le gouvernement a emprunté 3 001,3 milliards FCFA sur les marchés financiers. Cette stratégie d’emprunt, bien qu’utile à court terme, soulève des questions sur la durabilité de la dette publique à long terme.
Notins que la situation fiscale de la Côte d’Ivoire en 2024 révèle une dynamique intéressante avec des revenus en croissance malgré un écart budgétaire significatif.
Pour rappel, l’État doit continuer à optimiser ses sources de revenus tout en maintenant un contrôle strict sur les dépenses. La gestion efficace de ces aspects sera cruciale pour assurer la stabilité économique et financer les besoins futurs du pays.
Moussa KONE