(CROISSANCE AFRIQUE)-Ulsan Mining Congo, filiale du groupe turc Ulsan basé à Ankara, représente un acteur crucial dans l’exploitation minière en République du Congo. Récemment, la société a reçu un permis du gouvernement congolais pour exploiter le gisement de fer de Mayoko-Moussondji, un développement prometteur pour le secteur minier local.
La signature de la convention s’est tenue le 12 août dernier à Brazzaville, marquant une étape significative dans les relations entre le pays et les investisseurs étrangers.
Le gisement de Mayoko-Moussondji a été identifié comme une ressource stratégique pour le Congo, compte tenu de son potentiel en fer. La demande mondiale pour les métaux, en particulier le fer, a conduit à un intérêt accru pour l’exploitation de ce gisement. Sa localisation dans le département du Niari offre des opportunités pour le développement économique local et régional.
Selon les données officielles, le gisement de Mayoko-Moussondji abrite des réserves estimées à 383,8 millions de tonnes avec une teneur moyenne de 34,46 % de fer. Ces caractéristiques font de ce gisement une ressource de classe mondiale, augmentant son attractivité pour les investisseurs. La reconnaissance de cette valeur devrait également attirer d’autres sociétés intéressées par l’exploitation des ressources naturelles en République du Congo.
La convention signée entre Ulsan Mining Congo et le gouvernement congolais stipule que le permis pour l’exploitation du gisement est valide pour une durée de 25 ans. Cette longue période permet à la société de planifier des développements à long terme tout en garantissant des contributions économiques substantielles au pays. Cette collaboration pourrait également instaurer un cadre réglementaire favorable pour d’autres projets similaires.
Pour monétiser le gisement, Ulsan Mining Congo doit réaliser des investissements globaux de 15 milliards de dollars. Ces fonds vont non seulement couvrir les coûts d’exploitation de la mine, mais également la construction d’infrastructures comme un chemin de fer pour acheminer le minerai vers le port de Pointe Noire. La phase préliminaire de production devrait établir une capacité d’un million de tonnes par an, tandis que la phase deux vise à atteindre trois millions de tonnes de concentré.
La mise en œuvre de ce projet est attendue pour générer environ 1000 emplois directs et indirects, contribuant ainsi à l’économie locale. Le développement d’une nouvelle industrie minière représente une opportunité pour diversifier l’économie congolaise, qui dépend encore fortement du pétrole. L’impact économique de la mine de Mayoko-Moussondji pourrait faciliter un chemin vers une croissance durable pour le Congo.
Notons que le projet d’Ulsan Mining Congo pour le gisement de Mayoko-Moussondji est crucial dans l’effort de diversification des ressources du pays. Élargir la base économique au-delà du secteur pétrolier est vital pour la stabilité et la croissance à long terme. En diversifiant ses ressources, la République du Congo pourrait également améliorer sa résilience face aux fluctuations des marchés mondiaux.
Korotoumou Sylla