(CROISSANCE AFRIQUE)-Les relations entre le Bénin et le Niger, longtemps marquées par des tensions, connaissent un tournant significatif avec la reprise des exportations de pétrole brut du Niger. Après des mois de suspension dus à un différend sur l’ouverture de la frontière terrestre, le Niger a relancé ses échanges grâce à un nouveau pipeline de 2 000 kilomètres reliant ses champs pétroliers au port béninois de Sèmè-Kpodji. Cet article explore les implications de cette réactivation des exportations pour les deux pays.
Historiquement, le Bénin et le Niger ont partagé des liens économiques étroits, principalement dans le secteur énergétique. Cependant, la situation a évolué après le coup d’État de juillet 2023 au Niger, qui a entraîné des sanctions de la CEDEAO. Le refus du Niger d’ouvrir sa frontière avec le Bénin a exacerbé les tensions, rendant incertain l’avenir de leur collaboration économique. Cette impasse a finalement poussé les deux pays à chercher une solution pragmatique.
La reprise des exportations pétrolières est un signal positif pour l’économie nigérienne. Selon des sources fiables, un tanker battant pavillon libérien a récemment chargé un million de barils de pétrole au port de Sèmè-Kpodji, après un transit depuis le champ pétrolier d’Agadem. Ce développement représente une étape cruciale pour l’exploitation des ressources du Niger, qui dépend fortement de ses exportations de pétrole brut. Cette initiative peut potentiellement restaurer la confiance entre les deux nations.
Le nouveau pipeline de 2 000 kilomètres, essentiel au transport du pétrole, relie isolément le Niger au port béninois. Ce projet ambitieux a nécessité des investissements significatifs et une coopération régionale. Avec son inauguration, il a ouvert des opportunités pour le Niger d’atteindre des marchés internationaux, tout en augmentant les revenus pour le Bénin grâce à des activités portuaires. En conséquence, ce pipeline représente une infrastructure vitale pour les deux économies.
La levée des sanctions imposées par la CEDEAO a permis une amélioration des relations commerciales. Ce changement a facilité la reprise des échanges, en offrant un nouveau souffle à l’économie du Niger. La situation a également contribué à mettre fin à certaines barrières qui entravaient le commerce transfrontalier. Il est essentiel de surveiller les effets à long terme de cette levée sur les relations bilatérales et la stabilité régionale.
La résolution du différend frontalier entre le Bénin et le Niger demeure un sujet d’intérêt majeur. Bien que les détails de cette résolution restent flous, il est clair que les deux pays ont compris l’importance de la coopération pour leur développement mutuel. Cela pourrait également signaler un changement dans la dynamique politique dans la région, où l’engagement devient fondamental pour établir la confiance. Les négociations futures seront cruciales pour solidifier ces progrès.
Notons que les retombées économiques de la réactivation du commerce pétrolier sont prometteuses pour les deux pays. Pour le Niger, cela signifie une entrée de devises et un soutien à son développement infrastructurel. Pour le Bénin, cela représente une opportunité d’augmenter ses recettes fiscales et de stimuler son propre secteur maritime. Ensemble, ils pourraient créer un avenir plus stable et prospère, renforçant ainsi leurs relations économiques sur le long terme.
Daouda Bakary KONE