(CROISSANCE AFRIQUE)-Le projet Phalaborwa, situé en Afrique du Sud, attire l’attention du secteur minier mondial avec une estimation récemment mise à jour révélant des ressources minérales de 35 millions de tonnes, titrant 0,44 % d’oxyde de terres rares (TREO).
Cette évaluation, publiée par Rainbow Rare Earths, souligne une valeur impressionnante de 3,7 milliards de dollars. Les terres rares, cruciales pour diverses industries modernes, constituent un atout majeur dans un monde de plus en plus orienté vers les énergies renouvelables.
La mise à jour des ressources minérales à Phalaborwa offre non seulement une évaluation de la quantité mais aussi un aperçu de la composition des oxydes de terres rares. Les composants clés, tels que le néodyme, le praséodyme, le dysprosium et le terbium, sont parmi les plus recherchés sur le marché. Ils sont essentiels pour la production d’aimants qui jouent un rôle central dans les technologies contemporaines, notamment dans les énergies renouvelables.
La valeur des oxydes de terres rares mentionnée, soit 3,7 milliards de dollars, reflète l’importance croissante de ces minéraux dans l’économie mondiale. Leurs applications dans les turbines éoliennes et les véhicules électriques sont particulièrement significatives car elles soutiennent la transition énergétique. Le besoin d’une chaîne d’approvisionnement stable pour ces ressources qualitatives incite les entreprises à investir et à explorer davantage.
Les terres rares, utilisées dans la fabrication d’aimants pour turbines éoliennes et moteurs de véhicules électriques, sont devenues incontournables dans le secteur des énergies renouvelables. Leur légèreté et leur puissance magnétique contribuent à l’efficacité énergétique des nouvelles technologies. À mesure que le monde se tourne vers des solutions durables, leur rôle continuera de croître dans l’industrie.
Selon les prévisions d’Adamas Intelligence, la demande mondiale d’aimants contenant des terres rares devrait connaître une croissance de 8,7 % par an d’ici 2040. Cette tendance souligne l’urgence d’augmenter les capacités d’extraction et de traitement des terres rares, notamment dans des projets comme celui de Phalaborwa. Un approvisionnement fiable est essentiel pour soutenir l’essor technologique et énergétique qui se profile.
La mise à jour des estimations prolonge la durée de vie de l’exploitation à 16 ans, offrant une perspective positive pour la rentabilité du projet. Selon une évaluation économique préliminaire, Phalaborwa pourrait produire 26 208 tonnes d’oxydes de terres rares sur 14,2 ans avec un investissement initial de 295,5 millions de dollars. Ces chiffres renforcent la viabilité économique du projet tout en répondant à une demande croissante.
Le développement de Phalaborwa coïncide avec la stratégie élaborée par l’Afrique du Sud pour maximiser l’exploitation de ses minéraux critiques. En plus des terres rares, le pays possède des réserves significatives de nickel, cuivre et lithium. Cette stratégie vise à développer des industries durables tout en minimisant les risques d’approvisionnement dans un marché mondial en mutation.
Notons que le projet Phalaborwa représente non seulement une avancée significative dans l’extraction des terres rares, mais également un enjeu stratégique pour l’Afrique du Sud. Avec une demande mondiale croissante et des investissements soutenus, Phalaborwa se positionne comme un acteur clé dans la transition énergétique à venir.
Abdoulaye KONE