(CROISSANCE AFRIQUE)-Créée le 16 septembre 2023, l’Alliance des États du Sahel (AES) représente une initiative majeure des chefs d’État du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Cette alliance s’inscrit dans un contexte marqué par des crises sécuritaires, politiques et économiques qui affectent gravement le Sahel. Les États membres ont choisi de s’unir face à des défis communs tels que le terrorisme et le banditisme transfrontalier.
Cette coopération marque un tournant stratégique, donnant la priorité à la souveraineté et à la stabilité dans la région. La première étape de cette nouvelle ère a été la signature de la Charte du Liptako-Gourma.
La création de l’AES répond à une nécessité urgente de renforcer la sécurité collective parmi les nations sahéliennes. Les menaces posées par les groupes armés terroristes et les ingérences extérieures ont poussé les chefs d’État à envisager une réponse unifiée.
En unissant leurs ressources, ces pays visent à garantir une meilleure sécurité et à favoriser le développement économique. Cette alliance prend en compte les réalités géopolitiques et les enjeux locaux. Elle représente une volonté de changement face aux méthodes jugées inefficaces du passé.
L’objectif fondamental de l’AES est de promouvoir une approche collective pour faire face aux défis sécuritaires et économiques. Parmi ces objectifs, on trouve le renforcement de la sécurité, le développement économique et la coordination diplomatique.
L’AES ambitionne de constituer un bloc solide capable de négocier et d’assurer la stabilité à long terme. En outre, cette alliance vise à revendiquer la souveraineté des États membres dans la gestion des crises. Cela marque une rupture significative avec les précédentes opérations led by external forces.
Depuis sa fondation, l’AES a progressivement structuré ses institutions. Les réunions des ministres des Affaires étrangères ont été essentielles pour mettre en place le cadre organisationnel. Initiée à Bamako, la première rencontre a permis de poser les bases de la Confédération.
Les discussions ont conduit à la préparation de documents constitutifs, représentant un pas vers une gouvernance partagée. Finalement, le premier sommet a été un tournant, marquant l’opérationnalisation officielle de l’alliance.
L’une des réalisations majeures de l’AES est la mise en place d’une Force unifiée des États du Sahel pour combattre le terrorisme. Cette force trilatérale favorise la coordination des opérations militaires entre les pays membres. Elle s’est traduite par des victoires significatives, telles que la libération de Kidal au Mali.
Les structures de sécurité partagées ont également permis de réduire les zones d’insécurité. Cela démontre l’efficacité de la coopération militaire dans la région.
Des succès historiques ont été réalisés grâce à l’AES, comme la diminution des actes terroristes dans certaines zones.
Les efforts conjoints ont entraîné un retour des administrations publiques dans les régions libérées. Cette dynamique a également permis de redonner confiance aux populations affectées par l’insécurité. L’impact de l’AES est visible sur le terrain, avec une stabilité accrue et un espoir renouvelé. Les réalisations militaires témoignent de la solidarité entre les nations sahéliennes.
En regardant vers l’avenir, l’AES s’efforce d’élargir son champ d’action à des domaines stratégiques tels que le développement économique. La création d’une Banque d’investissement et d’un Fonds de stabilisation est envisagée pour favoriser l’intégration régionale.
Notons ces initiatives visent à construire une prospérité partagée au sein de la région. La duraque bilité et la sécurité alimentaire sont également au cœur des priorités économiques. Ainsi, l’AES ambitionne de transformer les défis en opportunités pour l’avenir du Sahel.
Daouda Bakary Kone