(CROISSANCE AFRIQUE)- Le 11 septembre, le Premier ministre Mahaman Ali Lamine Zeine a signé deux accords de financement avec le Fonds International de Développement Agricole (FIDA).
Cette initiative marque une étape significative pour l’agriculture au Niger, un secteur vital pour le pays. L’objectif principal de ces accords est de renforcer les capacités agricoles et d’améliorer la sécurité alimentaire, ce qui est crucial pour le développement rural. Les accords sont un passage important vers un avenir durable pour les agriculteurs nigériens.
Les deux accords de financement s’élèvent à une valeur totale de 47,6 milliards de francs CFA, soit environ 80,4 millions de dollars. Cet investissement représente une ressource essentielle pour les programmes agricoles locaux. Les fonds alloués seront utilisés pour des projets ciblés, garantissant que l’argent profite directement aux agriculteurs et aux communautés rurales. Ce soutien financier a le potentiel de transformer le paysage agricole du Niger.
Les objectifs des accords se concentrent sur la promotion de l’agriculture familiale durable. Cela implique la mise en œuvre de pratiques agricoles qui augmentent la production tout en respectant l’environnement. En améliorant les capacités des agriculteurs, ces programmes devraient également favoriser la sécurité alimentaire dans les régions vulnérables. L’accent est mis sur l’augmentation des revenus et l’accès aux marchés pour les producteurs locaux.
Les programmes ProDAF MTZ et ProDAF Diffa sont au cœur de cette initiative. Le ProDAF MTZ cible les régions de Maradi, Tahoua et Zinder, tandis que ProDAF Diffa se concentre sur la région de Diffa. Ces programmes visent une transformation rurale en renforçant l’agriculture familiale durable. Grâce à des infrastructures appropriées, ils favorisent également l’intégration socio-économique des populations déplacées.
Plus de 2,6 millions de personnes bénéficieront de ces projets, y compris des réfugiés et des populations déplacées. Cela comprend 24 communautés rurales qui devraient voir des améliorations significatives dans leurs conditions de vie. Le soutien apporté à ces groupes vulnérables renforce la cohésion sociale et est essentiel pour la reprise économique. Les bénéfices s’étendent au-delà de l’agriculture, touchant les aspects sociaux et économiques de ces communautés.
Malgré les progrès réalisés, la situation de la sécurité alimentaire au Niger reste préoccupante. Selon les analyses de la Famine Early Warning Systems Network (FEWS NET), l’insécurité alimentaire aiguë persiste, notamment dans les zones de conflit. Cela souligne l’importance de continuer à investir dans le secteur agricole pour faire face à ces défis. La sécurité alimentaire nécessite une attention soutenue et des ressources adéquates.
Notons que les dernières projections de FEWS NET indiquent qu’entre 2,5 et 3 millions de personnes auront besoin d’aide alimentaire jusqu’en janvier 2025. Cette situation critique appelle à une action immédiate pour garantir la survie des populations vulnérables. Les projets ProDAF s’inscrivent dans une réponse globale aux défis de la sécurité alimentaire au Niger. Le succès des accords de financement est crucial pour stabiliser la situation alimentaire et améliorer les conditions de vie des Nigérians.
Zangouna KONÉ