(CROISSANCE AFRIQUE)-La coentreprise Maroc-Émirats arabes unis, Dahamco, s’apprête à investir près de 25 milliards de dollars dans un projet innovant de production d’hydrogène vert et d’ammoniac dans le port de Dakhla, au Sahara.
Selon les informations rapportées par l’agence Reuters, ce projet a déjà reçu l’assentiment du gouvernement marocain, ainsi que toutes les autorisations locales nécessaires. Aussi, la première phase du projet est estimée à 40 milliards de dirhams marocains (environ 4,04 milliards de dollars).
L’objectif de cette phase est d’atteindre une production d’un million de tonnes d’hydrogène vert et d’ammoniac par an. Toutefois, le projet sera développé en plusieurs phases, établissant ainsi une stratégie pour optimiser les coûts et réduire les risques, et la première phase est prévue pour être opérationnelle d’ici 2031. Les phases suivantes entreront en service tous les 4 à 5 ans.
Tom Hanson, président de Dahamco, a déclaré que les droits fonciers et les autorisations ont été obtenus bien avant l’initiation de l’Offre marocaine pour le développement de l’hydrogène vert en novembre 2022. Les autorisations du Centre régional d’investissement (CRI) ont été obtenues en juillet 2022, et la majorité des terrains nécessaires au projet sont déjà immatriculés.
Aussi, ce projet s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale ambitieuse du Maroc, axée sur les énergies renouvelables, notamment l’hydrogène vert. Fin 2023, le ministre marocain de l’Économie et des Finances a annoncé un plan d’investissement dans le domaine de l’énergie d’un montant total de près de 60 milliards de dollars, dont plus de 90 % seront consacrés à l’hydrogène vert et à l’ammoniac.
Notins que le projet attire une diversité d’investisseurs, dont: Taqa Morocco, AP Moller Capital (Danemark), Dahamco, Ornx Boujdour, et le Groupe OCP, reconnu pour sa production de phosphates au Maroc. ‘initiative de Dahamco pour le développement de l’hydrogène vert et de l’ammoniac à Dakhla représente une avancée significative dans la transition énergétique du Maroc.
Avec une planification soigneuse et le soutien des autorités locales, le projet pourrait non seulement stimuler la croissance économique régionale mais également positionner le Maroc comme un leader dans le secteur de l’énergie renouvelable au niveau mondial.
Moussa KONE