Emmanuel Macron, en Afrique, nous aussi, nous ne sommes pas les supplétifs de la France impériale et paternaliste. Oui, le président français, Emmanuel Macron, doit respecter le peuple Africain et son choix.
Dans son adresse à la nation française, Emmanuel Macron a évoqué des investissements destinés à soutenir le développement en Afrique, mais ces propositions doivent être perçues avec prudence. Trop souvent, l’histoire a montré que sous couvert d’aide et de partenariat, des intentions moins altruistes se cachaient, visant à maintenir un contrôle sur les ressources et les politiques des nations africaines.
Je tiens à vous dire que la France a déployé ses troupes dans les pays africains dans le cadre d’un projet de recolonisation et d’impérialisme. Cette présence militaire, souvent justifiée par des préoccupations de sécurité ou de lutte contre le terrorisme, ne fait qu’alimenter un sentiment de méfiance et de résistance parmi les populations locales.
En réalité, ces interventions sont perçues par beaucoup comme une continuation d’une histoire coloniale qui, au lieu de guérir les blessures du passé, semble plutôt les raviver. Les populations africaines ne sont pas seulement des témoins passifs dans cet échange, elles sont des acteurs dynamiques, réclamant leur droit à l’autodétermination et à la souveraineté.
La France doit respecter cela et reconnaître que l’Afrique est un continent riche en histoire, en culture et en potentiel, et qu’elle ne dépend pas des anciennes puissances coloniales pour définir son avenir. C’est l’Afrique qui a libéré la France des mains des nazis allemands, une vérité historique qui devrait servir de rappel sur la force et le courage des nations africaines pendant les luttes mondiales.
L’Afrique se construira avec des Africains désormais, car il est grand temps que le continent prenne les rênes de son destin. L’histoire nous enseigne que la vraie force réside dans l’unité et la collaboration, non pas dans la domination.
L’ère de l’exploitation économique et de la manipulation politique doit se transformer en un partenariat authentique et équitable, où les voix africaines seront non seulement entendues, mais aussi valorisées. C’est fini. Cette ère de dépendance et de soumission doit céder la place à une nouvelle dynamique, régie par le respect mutuel et l’égalité des partenaires.
En abandonnant les vestiges d’un passé oppressif, nous pouvons envisager un avenir où l’Afrique prospère, libre de façonner son chemin sans entrave, tout en forgeant des relations internationales basées sur l’échange des idées, le soutien mutuel, et le respect des cultures.
Daouda Bakary KONÉ