(CROISSANCE AFRIQUE)-Selon les données officielles de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’indice des prix des matières premières hors pétrole exportées par les pays de l’UEMOA a reculé de 9,7 % au trimestre suivant, juste après une augmentation de 25,8 % au deuxième trimestre 2024.
Cette baisse est due à la chute des prix du cacao (-22,0 %), du coton (-10,9 %), du caoutchouc (-1,1 %), ainsi qu’à l’affaiblissement des prix de l’uranium (-7,7 %) et du zinc (-1,7 %). En revanche, les cours de la noix de cajou ont augmenté de 28,7 %, du café de 23,5 % et des huiles de 12,0 %. Les prix de l’or et du phosphate ont également progressé de 6 % et 1,9 % respectivement.
La baisse du cacao est attribuée à de meilleures perspectives de récolte en Afrique de l’Ouest et à une production accrue au Cameroun. Pour le coton, des conditions favorables en Amérique du Nord et une baisse de la demande en Inde ont influencé les prix.
Le caoutchouc a été affecté par une contraction de l’activité manufacturière en Chine. La production d’uranium au Kazakhstan a augmenté de 12 % en 2024, impactant également les prix. Pour le zinc, l’offre a dépassé la demande, en raison d’un faible dynamisme dans le secteur de la construction en Chine et en Europe.
Cependant, certains produits ont vu leurs prix augmenter. Les prix de la noix de cajou ont grimpé en raison de la suspension des exportations par la Côte d’Ivoire. Les conditions climatiques au Brésil ont réduit l’offre de café, tandis que des difficultés climatiques dans les pays producteurs ont fait monter les prix des huiles, à cause de stocks limités et d’une forte demande en Inde.
Concernant l’or, la hausse est due à des attentes de baisse des taux de la FED, à la faiblesse du dollar et à une demande accrue pour des valeurs refuges, exacerbée par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient. La demande en phosphate a aussi augmenté, particulièrement en Asie et au Brésil, soutenant ainsi ses prix.
Abdoulaye KONE