(CROISSANCE AFRIQUE)-En Algérie, le gouvernement a avoir acquis la totalité des actions de la société néerlandaise VEON dans Djezzy pour un montant de 682 millions de dollars en août 2022, faisant de l’entreprise le deuxième opérateur de téléphonie mobile sous le contrôle de l’État.
Lors d’une interview récente avec le média local La patrie News, Kamel Mansouri, directeur général du Fonds national d’investissement (FNI), a annoncé que le gouvernement algérien prévoit d’introduire 30 % des actions de l’opérateur Djezzy en bourse.
Cette opération, qui se déroulera au cours du premier semestre de l’année, vise à attirer aussi bien des institutions que le grand public. La réussite de cette initiative pourrait favoriser une implication accrue du secteur privé dans le marché de la téléphonie mobile en Algérie.
Le paysage de la téléphonie mobile en Algérie est dominé par trois principaux opérateurs : Algérie Télécom Mobile (Mobilis), Optimum Télécom Algérie (Djezzy) et Wataniya Télécom Algérie (Ooredoo). L’État possède 100 % des actions de Mobilis, 96,57 % de Djezzy et 29 % d’Ooredoo.
En termes de parts de marché, selon les données récentes de l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE), ces opérateurs détiennent respectivement 43,39 %, 30,88 % et 25,73 % du marché.
En mai 2024, Laaziz Faid, ministre des Finances, avait évoqué l’intention d’introduire Djezzy en bourse, soulignant l’importance de cette initiative pour diversifier les sources de financement de l’économie nationale. Selon lui, cette démarche fait partie d’une stratégie visant à revitaliser le marché financier algérien et à le positionner comme une alternative crédible pour soutenir le développement économique du pays.
Notons qu’il convient de noter que le succès de cette opération pourrait être influencé par plusieurs facteurs. Bien que l’introduction de 30 % du capital de Djezzy soit significative, elle pourrait ne pas suffire à entraîner des changements notables dans la structure du marché.
Par ailleurs, Mansouri a souligné qu’il s’agit d’un « début », laissant planer des doutes quant à la volonté du gouvernement de poursuivre cette démarche avec une ouverture progressive du capital à l’avenir.
KorotoumouSylla