(CROISSANCE AFRIQUE)-Le ministre chinois des Finances, Lan Foan, a déclaré le 4 février que, à partir du 10 février, la Chine imposera des droits de douane supplémentaires pouvant aller jusqu’à 15 % sur certains produits importés des États-Unis, tels que le pétrole brut, les équipements agricoles et certaines automobiles.
Ainsi, cette initiative de Pékin intervient en réponse à la décision récente du président américain Donald Trump d’appliquer une augmentation de 10 % des droits de douane sur les produits chinois.
Selon plusieurs sources consultées par Sika Finance, le ministre a affirmé que ces nouvelles taxes américaines « violenten gravement les règles de l’Organisation mondiale du commerce » et « détériorent les échanges économiques et commerciaux entre nos deux pays ». Il a également précisé que les taxes imposées par Washington « ne résolvent pas les problèmes internes » aux États-Unis et perturbent la coopération économique et commerciale bilatérale.
La décision de mettre en œuvre cette nouvelle mesure en Chine le 10 février est perçue comme une stratégie calculée. Selon certains observateurs, ce choix de timing présente une opportunité pour le président Trump et son homologue chinois, Xi Jinping, d’engager un dialogue, laissant ainsi la porte ouverte à des discussions diplomatiques de dernière minute avant l’entrée en vigueur des mesures.
Julien Chaisse, professeur en droit économique international à la City University de Hong Kong, a noté que « les tarifs douaniers de rétorsion imposés par la Chine constituent une réponse mesurée plutôt qu’une simple escalade », comme l’a rapporté Al Jazeera, la chaîne de télévision satellitaire qatarienne.
Notons qu’il est important de mentionner qu’en ce lundi, le président américain a brusquement suspendu sa menace d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits mexicains et canadiens entrant sur son sol, offrant un délai d’un mois en échange de concessions pour lutter contre la criminalité aux frontières. Cependant, il a déclaré le 3 février que l’Union européenne serait sa prochaine cible en matière de droits de douane.
Zangouna KONE