(CROISSANCE AFRIQUE)-En Algérie, la Sonatrach, compagnie pétrolière nationale du pays, est en démarche d’expansion de ses activités par la diversification de son offre de services, avec l’ambition de renforcer sa présence sur les marchés tant régionaux qu’internationaux.
Sonatrach prévoit de se positionner dans le secteur des services pétroliers, englobant l’ensemble des prestations techniques, logistiques et opérationnelles nécessaires à la recherche, l’extraction, et le traitement des ressources en hydrocarbures. Le 6 mai, la compagnie a signé une lettre d’intention avec Abraj Energy Services, une entreprise omanaise, dans le but d’explorer la possibilité de créer une société conjointe dédiée à ces services.
Ce document établit les fondements juridiques, techniques et économiques du projet, faisant suite à un protocole d’accord conclu en avril, après plusieurs mois de collaboration entre les deux entités. La lettre d’intention a été signée en présence des présidents algérien et omanais, et représente un jalon significatif dans le développement d’un partenariat entre Sonatrach et Abraj. Elle s’inscrit dans une perspective de diminution de la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des entreprises étrangères dans le secteur pétrolier. Malgré une demande croissante et un développement continu des projets, ce secteur reste dominé par de grandes multinationales.
Dans ce contexte évolutif, la coopération avec Abraj, acteur aguerri dans le domaine, pourrait permettre à Sonatrach d’évaluer la mise en place d’une structure capable de répondre à ses besoins en forage, maintenance de puits et gestion de projets, tout en planifiant une expansion internationale.
Ce partenariat fait partie d’une stratégie plus vaste de Sonatrach qui vise à transcender son rôle traditionnel de simple producteur, en s’orientant vers des segments à valeur ajoutée, tel que son ambition dans le domaine des lubrifiants. Dans un contexte où les exigences de contenu local se renforcent, s’associer avec un fournisseur africain pourrait s’avérer être un atout précieux, répondant à la demande croissante tout en favorisant le développement d’un écosystème industriel national.
Notons que cette initiative pourrait également ouvrir de nouveaux marchés pour les sous-traitants locaux, symbolisant un pas vers une autonomie technique accrue. Les prochaines étapes dépendront des résultats d’une due diligence prévue, qui évaluera la faisabilité du projet, suivie de la négociation d’un accord définitif, étape préalable à la signature des documents formalisant la création de la société.
Zangouna KONE