(CROISSANCE AFRIQUE)- Avec un objectif initial de 30 milliards de FCFA, la direction générale du trésor et de la comptabilité publique du Bénin, a, à l’issue d’une opération d’émission de Bons assimilables du Trésor (BAT) à 91 jours, le pays a réussi à mobiliser 33 milliards FCFA.
Cette opération Béninoise opérée sur le marché des titres publics de l’UMOA, a enregistré un fort engouement des investisseurs, avec des soumissions globales atteignant 98,87 milliards FCFA, soit un taux de couverture impressionnant de 329,59%. Un signal fort de confiance du marché en la signature souveraine béninoise.
Ainsi, ‘État du Benin a opté pour la prudence budgétaire en retenant uniquement 33 milliards FCFA, soit un taux d’absorption de 33,37 %, privilégiant ainsi un refinancement sélectif et maîtrisé. Toutefois, le taux marginal retenu pour cette émission s’établit à 5,32 %, avec un rendement moyen pondéré de 5,34 %, en ligne avec les standards actuels du marché monétaire régional.
Par ailleurs, les souscriptions proviennent de cinq des huit Etats membres de l’Union, illustrant la profondeur du marché régional. Le Sénégal arrive en tête des contributeurs avec 11 milliards FCFA, suivi du Burkina Faso (8,05 milliards FCFA), de la Côte d’Ivoire (7,96 milliards FCFA), du Bénin lui-même (5,39 milliards FCFA) et du Togo (0,58 milliard FCFA).
Cette diversité géographique témoigne non seulement de l’intérêt croissant des investisseurs régionaux pour les titres béninois, mais aussi de la solidité du marché intégré de la dette publique dans l’UEMOA. Avec cette nouvelle opération, le Bénin poursuit sa stratégie de gestion proactive de la dette, en recourant à des instruments à court terme pour répondre à ses besoins de trésorerie tout en limitant les coûts de financement.
Notons que cette discipline budgétaire, conjuguée à une transparence accrue dans la gestion des ressources publiques, continue de renforcer la crédibilité du pays auprès des marchés. Le succès de cette émission reflète donc à la fois la résilience économique du Bénin et l’efficacité de sa politique d’endettement sur le marché régional.
Korotoumou Sylla