(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le gouvernement malien vient de faire une déclaration retentissante en annonçant une décision d’envergure qui s’inscrit dans sa stratégie renforcée de lutte acharnée contre la corruption endémique et le gaspillage criant des ressources publiques. Aujourd’hui, Pourquoi le peuple attend des sanctions sévères contre les auteurs et les bénéficiaires
Cette mesure consiste à suspendre immédiatement, avec effet immédiat et sans délais, les salaires de pas moins de 36 151 agents, qui n’ont pas été enregistrés dans le système, et dont le coût financier colossale représente près de 48 milliards de FCFA. Cette action résolue et audacieuse prend place dans le cadre rigoureux du recensement biométrique scrupuleusement mis en œuvre par le Système Intégré de Gestion des Ressources Humaines, connu sous le sigle SIGRH.
Selon le rapport qui a été minutieusement élaboré et remis au Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, le processus de recensement méticuleux a permis d’identifier un total de 158 317 agents publics, parmi lesquels 122 166 ont été effectivement enrôlés grâce à des méthodes biométriques avancées. Cela signifie qu’une différence notable demeure, puisque le reste, soit plus de 36 000 fonctionnaires qui sont supposés être fictifs, représentent une charge financière considérable pour l’État, estimée à près de 48,28 milliards de FCFA chaque année.
En réponse à cette situation préoccupante, le Ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a affirmé que la suspension des salaires de ces agents non vérifiés prendra effet dès le mois de septembre 2025. De plus, il a également souligné que les cas de doublons, qui ont été détectés parmi les agents effectivement enrôlés, seront soumis aux mêmes mesures provisoires, et ce, durant la période nécessaire pour clarifier et régulariser leur situation administrative, marquant une étape cruciale dans l’assainissement des finances publiques et la lutte contre la fraude.
« Il s’agit d’une suspension provisoire, le temps nécessaire pour permettre aux agents concernés de régulariser leur statut administratif dans un délai strict de trois mois précisément. Passé ce délai, si aucune régularisation n’a été effectuée, la suspension deviendra définitive et les agents perdront alors la possibilité de réintégrer leurs fonctions », a souligné avec insistance le ministre lors de sa conférence de presse. Cette décision importante, qualifiée de salutaire et décisive par de nombreux observateurs et experts du secteur, marque une étape clé dans la volonté déclarée des autorités de moraliser la gestion publique et de mettre fin aux pratiques opaques, tout en assainissant de manière rigoureuse et déterminée les finances de l’État.
En décidant de mettre en place cette mesure, le gouvernement souhaite envoyer un signal fort et indéniable dans sa lutte acharnée contre la fraude et la corruption qui gangrènent certains secteurs de l’économie. Par cet acte, il affiche sa détermination à assainir les finances publiques et à garantir une gestion rigoureuse et transparente des fonds. L’objectif affiché est non seulement de dissuader les comportements malhonnêtes par le biais de sanctions sévères, mais aussi de libérer d’importantes ressources financières.
Notons que ces dernières, une fois récupérées, auraient la possibilité d’être réinvesties efficacement dans des secteurs cruciaux pour le développement durable du pays, tels que l’éducation, qui forme les générations futures, la santé, qui assure le bien-être de la population, et la sécurité, qui préserve la paix sociale. Au final, cette mesure s’inscrit dans une stratégie globale visant à promouvoir la confiance des citoyens dans l’appareil étatique et à renforcer le tissu économique et social.
Daouda Bakary KONÉ