(CROISSANCE AFRIQUE)-La coopération économique entre l’Afrique et l’Asie franchit un nouveau cap, marquée par une détermination croissante des deux continents à tisser des liens plus solides et bénéficier mutuellement de leurs atouts économiques et technologiques respectifs.
En effet, la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement japonais ont officiellement lancé ce 14 novembre à Tokyo, la Plateforme Afrique-Asie (A-A), une initiative stratégique destinée à ‘’renforcer le transfert de connaissances, l’innovation technologique et l’entrepreneuriat chez les jeunes des deux continents », favorisant ainsi un échange interculturel riche et l’émergence d’une génération de leaders capables de naviguer dans un environnement mondial de plus en plus complexe.
L’événement, organisé à l’Université des Nations unies à Tokyo avec le soutien des universités de Pretoria et de Tokyo, marque une nouvelle étape dans la consolidation des partenariats Afrique–Asie. Ce lancement intervient quelques mois après la TICAD9 de Yokohama, centrée sur la cocréation de solutions innovantes pour l’Afrique. Ce thème essentiel, qui soulève des questions de développement durable et de jeunesse, est au cœur des préoccupations. La nouvelle plateforme entend traduire ces réflexions en actions concrètes, ouvrant la voie à une coopération renforcée et bénéfique pour le progrès social et économique des territoires concernés.
Le projet, qui bénéficie du soutien du Policy and Human Resource Development Grant (PHRDG), un fonds fiduciaire japonais abrité par la Banque africaine de développement (BAD), est structuré autour de plusieurs axes stratégiques de grande envergure. Parmi ceux-ci, figure un partenariat ambitieux de connaissances entre les continents africain et asiatique.
Ce partenariat a pour objectif de favoriser un échange dynamique de savoir-faire et de technologies innovantes entre les deux régions, en s’appuyant sur un dialogue structuré, essentiel pour soutenir activement les initiatives tant publiques que privées du continent africain. En outre, le projet met un accent particulier sur le développement et le renforcement des capacités, tant au niveau individuel qu’institutionnel, avec une importance spéciale accordée à l’émergence d’un réseau de recherche interuniversitaire.
L’initiative nourrit l’ambition audacieuse de transformer cette plateforme en un véritable hub pour la circulation des idées novatrices, l’émergence de talents diversifiés et l’épanouissement d’innovations technologiques. Elle aspire à créer des synergies fructueuses entre deux entités géopolitiques qui, chacune de leur côté, ont su prouver leur résilience face aux défis économiques globaux et leur capacité à se réinventer au fil des décennies passées.
La réalisation de cette vision repose sur l’engagement sans faille de trois institutions de premier plan : la BAD, l’Université de Pretoria et l’École supérieure de politique publique de l’Université de Tokyo. Ces dernières ont décidé de renforcer leur collaboration non seulement entre elles, mais aussi avec d’autres partenaires stratégiques issus des continents africain et asiatique, dans le but d’assurer une mise en œuvre efficace et impactante du projet, générant ainsi de nouvelles opportunités de développement durable.
L’objectif principal est d’assurer non seulement l’efficacité et le bon fonctionnement global de la plateforme, mais également de contribuer de manière significative au développement des compétences essentielles, à la promotion de l’innovation sous toutes ses formes, et à l’encouragement de l’esprit entrepreneurial au sein de la jeunesse africaine. Avec l’ajout stratégique de la nouvelle plateforme A-A, la Banque Africaine de Développement (BAD) renforce considérablement son arsenal d’outils de pointe destinés à impulser une transformation structurelle et économique à grande échelle du continent africain, en mettant l’accent sur le développement du capital humain.
Notons que ce processus de transformation s’appuie également fortement sur des collaborations et des partenariats novateurs entre les secteurs public et privé, visant à créer un environnement propice à une croissance durable et inclusive.
Zangouna KONÉ

