La Côte d’Ivoire a lancé le lundi 17 aout 2021, la vaccination contre Ebola des populations à haut risque, parmi lesquelles les travailleurs de la santé en première ligne et les contacts du cas confirmé, à Abidjan, où une épidémie d’Ebola a été déclarée le 14 août.
Le déploiement du vaccin depuis la Guinée concernait 2000 vaccins de Merck qui ont été utilisés dans le cadre d’une « stratégie en ceinture » consistant à vacciner les personnes qui ont été en contact avec un patient atteint d’Ebola, ainsi que les intervenants et soignants en première ligne.
De plus, la Guinée a envoyé environ 3000 doses de vaccins fabriqués par Johnson & Johnson, qui ont été utilisées pour renforcer la vaccination dans les zones ne connaissant pas de transmission active.
La Guinée a également déployé cinq experts de la vaccination et fourni des traitements par anticorps monoclonaux à la Côte d’Ivoire. Il s’agit d’un traitement précoce efficace, qui existe, et des soins de soutien peuvent considérablement améliorer les chances de survie à la maladie à virus Ebola.
« Le vaccin contre Ebola est un outil essentiel dans la lutte contre le virus et la priorité absolue est donc d’agir rapidement et de commencer à protéger les personnes à haut risque face à la maladie », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « La vitesse à laquelle la Côte d’Ivoire a accéléré la vaccination est remarquable et montre qu’avec une solidarité sous-régionale efficace, nous pouvons rapidement prendre des mesures pour étouffer des infections mortelles qui peuvent potentiellement devenir de grandes épidémies. »
Cependant, depuis la déclaration de l’épidémie d’Ebola en Guinée plus tôt cette année, l’OMS a soutenu six pays, dont la Côte d’Ivoire, dans la préparation à une éventuelle épidémie. Cela inclut un soutien à la surveillance de la maladie, aux contrôles aux points de passage des frontières et au sein des communautés à haut risque, ainsi qu’à la mise en place d’équipes de riposte rapide, à l’amélioration des capacités de dépistage et de traitement, et au renforcement de la sensibilisation et de la collaboration communautaire.
Notons que l’épidémie en Côte d’Ivoire est la troisième sur le continent cette année après celles qui ont eu lieu en République démocratique du Congo et en Guinée.
Zangouna Koné