Nous sommes le 19 avril 2017. Les réseaux sociaux sont envahis par une vidéo dans laquelle on voit l’ancien ministre de l’emploi en plein ébat sexuel. Nous avons été de ceux qui ont interdit la propagation de cette vidéo car pour nous il n’est pas respectueux et n’honore pas l’image du ministre en question.
Le 20 avril, une Association dénommée BI TON fait un communiqué pour demander la démission dudit ministre (voir le communiqué ci dessous ) et ladite association saisit des organes de presse pour la diffusion de son communiqué dont Maliactu, un site d’informations malien.
Après donc la publication du fameux communiqué, ‘l’actuel ministre de la communication et un autre confrère à Salif, le rédacteur en chef de Maliactu, appellent la rédaction de Maliactu le 21 avril 2017 dans la matinée pour lui demander de supprimer le communiqué car il pourrait lui porter préjudice.
Chose que Salif Diarra fera à la minute qui suivante. Environs trois heures après , quatre hommes armés non identifiés débarquent dans les locaux de l’organe sise à L’ACI 2000.
Ils se présentèrent, comme des citoyens qui viennent de créer une association et sollicitent une couverture médiatique. Ils ont donc insister à voir le rédacteur en chef Salif qui n’était pas sur place. Suite à leur insistance , Salif arrive au siège du journal. Immédiatement, les visiteurs du jour sortent des armes à feu et menacent d’user de la force si Salif et ses 2 journalistes ne les suivaient pas.
Nos confrères obtempèrent, ils sont conduits mani militari à la brigade d’investigation judiciaire pour être torturés pendant 5 jours pour Salif et 3 jours pour ses confères. Au journal télévisé de 20h de la chaîne nationale ORTM, un communiqué parle de l’arrestation de 3 bandits dans un cyber café faisant allusion à nos confrères. Toute chosenqui nous a donné froid au dos quand au traitement de l’information concernant nos confrères faite par la chaîne nationale.
Pour couvrir leur basse besogne, c’est à dire les tortures, affligées à nos confrères , BEN KATRA et ses amis, inventent une histoire d’escroquerie sur un maire de la région de Tombouctou.
L’autorité communale en question réside à Bamako. Nous avons tenu à échanger avec lui. A l’issue des échanges l’autorité affirme ne pas se reconnaître dans cette affaire. Jusqu’à là date d’aujourd’hui , notre confrère
Salif est poursuivi pour « INCITATION D’UN MINISTRE A LA DÉMISSION « .
Quelle cabale contre un médias !!
Presqu ‘une année après , le journaliste est privé de son matériel travail, toujours détenu par la sécurité d’Etat. Quand à Salif Diarra lui même , il lui est interdit d’exercer son métier de journaliste.
A ce jour , plus d’un journaliste du mali, épris de justice et de liberté d’expression voit une fausse histoire dans laquelle notre confrère est simplement victime pour avoir fait son travail de journaliste.
Cette affaire est dans les mains de la justice malienne, et nous journalistes ne demandons que la vérité soit simplement dite.
Nous avons longtemps été dans la modestie langagière dans cette affaire, mais nous pensons qu’il est temps que l’opinion malienne comprenne que Salif est victime pour rien.
Pour terminer, nous demandons aux acteurs de la justice malienne d’aider la presse malienne à bâtir un Mali de paix, de prospérité et de développement en faisant un procès juste et équitable pour notre confrère.
Halima Ben Toure
Source: croissanceafrique.com
Mail: croissanceafrik@gmail.com