(CROISSANCE AFRIQUE)-Lors de l’édition 2025 de l’African Mining Indaba, qui se tient du 3 au 6 février au Cap, en Afrique du Sud, Afreximbank a annoncé la création d’un fonds ambitieux. Doté de 10 milliards de dollars, ce Fonds d’ajustement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) vise à transformer l’industrie minière et à soutenir les entreprises à travers le continent.
Ce fonds, qui sera géré en collaboration avec des organismes de développement régionaux, a pour objectif de renforcer la capacité des pays africains à exploiter leurs ressources naturelles de manière durable et efficace.Afin d’accompagner cette initiative, des ateliers et des sessions de formation sont également prévus pendant l’événement. Ces sessions aborderont les meilleures pratiques en matière d’exploitation minière, de durabilité environnementale et de respect des droits de l’homme. Les experts du secteur, aux côtés de représentants gouvernementaux et d’entreprises, discuteront des défis et opportunités liés à l’intégration des économies africaines sous la ZLECAf.
En outre, plusieurs partenariats privés-publics seront explorés pour maximiser l’impact de ce fonds. L’accent sera mis sur l’innovation technologique, avec une attention particulière sur la numérisation et l’utilisation de l’intelligence artificielle pour optimiser les processus miniers. Les entreprises technologiques africaines seront invitées à présenter leurs solutions innovantes, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles collaborations.
Le président d’Afreximbank a déclaré lors de la conférence d’ouverture que ce projet représente une étape cruciale vers l’autosuffisance économique en Afrique, en affirmant : « Nous croyons fortement que ce fonds encouragera l’investissement direct et motivera les entreprises africaines à s’engager dans des pratiques d’affaires éthiques, tout en stimulant la croissance économique locale. »
Les pays participants à l’indaba comprennent des nations riches en minéraux comme la République Démocratique du Congo, l’Afrique du Sud, et le Ghana, qui cherchent tous à attirer des investisseurs internationaux pour développer leurs secteurs miniers. La dynamique créée par la ZLECAf pourrait également inciter d’autres régions à réfléchir sur l’avenir du commerce intra-africain.
Alors que la clôture de l’indaba approche, les attentes sont grandes. Les acteurs du secteur tenteront de capter l’intérêt des investisseurs mondiaux, tout en établissant un dialogue sur la manière dont la transformation de l’industrie minière peut favoriser un développement économique inclusif et responsable sur le continent. Ce nouveau fonds d’ajustement marque, sans aucun doute, un tournant dans la manière dont l’Afrique aborde la gestion de ses ressources naturelles.
Mariam KONE