(CROISSANCE AFRIQUE)- L’appel lancé par le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, à la CEDEAO marque un chapitre significatif dans les relations internationales au sein de l’Afrique de l’Ouest.
Dans un contexte où les tensions ont atteint leur apogée, cet appel pour un rapprochement est symptomatique d’un désir de renouveau et de construction commune.
Appel d’Abdoulaye Diop à la CEDEAO
Le 2 juin 2024 à Bamako, Abdoulaye Diop a fait retentir un appel envers la CEDEAO pour rejoindre l’Alliance des Etats du Sahel (AES), soulignant un point de rupture entre les deux entités. Cette initiative témoigne de la volonté du Mali de fédérer les efforts en dépit des divergences passées, suggérant ainsi une ouverture vers un dialogue constructif.
Les tentatives de dialogue entre le Mali et la CEDEAO, bien que fréquentes, n’ont pas toujours porté leurs fruits, menant à un sentiment d’incompréhension mutuelle. Abdoulaye Diop pointe du doigt le manque d’écoute de la part de la CEDEAO, un facteur qui a contribué à l’escalade des tensions.
Premières tentatives de dialogue Mali-CEDEAO
Le Mali, à travers ses efforts, a toujours cherché à initier le dialogue avec la CEDEAO, révélant une recherche constante d’équilibre et de compréhension partagée. L’invitation mutuelle au rapprochement en est un exemple clair, malgré un timing qui, selon le ministre Diop, pourrait être jugé tardif.
L’AES représente un projet ambitieux visant à renforcer les liens entre ses membres et à créer une base solide pour la coopération régionale. Le traité de la confédération ainsi que le règlement intérieur du collège des Chefs d’État de l’AES, en cours de validation, sont des étapes cruciales vers la réalisation de cette vision.
Le Mali et la Guinée entretiennent des relations solidaires au sein de l’AES, témoignant d’un axe dynamique qui contredit l’idée d’isolement suggérée par les crises passées. Cette solidarité exemplaire entre Assimi Goïta et Mamadi Doumbouya montre que la coopération est bel et bien possible et que l’AES peut jouer un rôle clé dans la réconciliation et le progrès régionaux.
Notons que l’appel à la CEDEAO marque un moment potentiel de réconciliation et de progrès. La création de l’AES et les relations Mali-Guinée illustrent une possibilité d’avancer ensemble vers un avenir où la coopération et le dialogue prévalent sur les différences et les conflits.
Pour rappel, cette initiative, portée par des leaders visionnaires, pourrait bien définir le cours des relations inter-étatiques dans la région pour les années à venir.
Korotoumou Sylla