La filiale sud-africaine de Bristish American Tobacco (BAT) a annoncé qu’elle entamerait des négociations avec l’exécutif en lieu et place des poursuites judiciaires pour faire annuler l’interdiction de la vente de cigarettes.
Alors que cette suspension qui concerne également les produits alcoolisés devait être levée la semaine dernière, le gouvernement a fait volte-face à la dernière minute, motivant la démarche de lancement d’une action juridique par BAT. Dans un communiqué rapporté par Bloomberg, l’entreprise appelle l’exécutif à ouvrir le marché légal du tabac parallèlement à la lutte contre les échoppes illégales de vente de cigarettes qui ont proliféré ces dernières semaines.
« Nous demandons au gouvernement de considérer une approche qui réponde à ces préoccupations tout en s’assurant que les entreprises légales contribuent à l’économie et sa croissance future », a indiqué un porte-parole de la compagnie.
Plus globalement, l’industrie craint que les six semaines d’application de l’interdiction officielle des ventes de cigarettes ne stimule le commerce illégal du tabac qui coûte déjà chaque année environ 10 milliards de rands en recettes fiscales au gouvernement.
En Afrique du Sud, BAT détient plus des ¾ des parts de marché du tabac. Depuis le début de cette année, l’action a gagné 16 %, valorisant la compagnie à 1,6 trillion de rands (87 milliards $).