(CROISSANCE AFRIQUE)-La fermeture de l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international) dans les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso entraîne une incidence financière estimée à près de 800 millions de dollars ( environ 507 milliards de FCFA).
Cette situation est aggravée par la décision des États-Unis de suspendre le financement de l’USAID. Il est important de noter que l’Afrique francophone est particulièrement touchée, avec plus de 1,3 milliard de dollars (environ 823,11 milliards de FCFA) d’aides américaines en attente. Les pays du Sahel, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger, subissent une perte directe de cette somme importante. Ces décisions, prises sous l’administration du président Donald Trump, mettent en péril des millions de bénéficiaires. Une telle annonce pourrait remodeler le paysage du financement international.
Aussi, les implications de cette situation se font déjà sentir dans divers secteurs, allant de la santé à l’éducation. Dans de nombreuses régions, les programmes de vaccination qui reposent sur ces ressources financières sont désormais menacés, laissant des millions d’enfants vulnérables face à des maladies évitables. Les organisations non gouvernementales locales, qui s’appuient sur ces fonds pour fournir des services essentiels, se trouvent confrontées à des coupes budgétaires drastiques, provoquant une crise potentielle dans l’aide humanitaire à long terme.
De plus, cette situation politique et économique pourrait entraîner une instabilité accrue dans la région. La frustration résultant du manque de soutien internaional peut exacerber les tensions sociales et politiques. Les groupes insurgés pourraient profiter de ce vide pour renforcer leur influence, rendant la tâche plus difficile pour les gouvernements locaux et les forces de sécurité.
Dans ce contexte, la communauté internationale doit reconsidérer ses priorités en matière d’aide. L’engagement des pays européens et d’autres organismes internationaux pourrait devenir crucial pour compenser les pertes de financement. Sans une intervention rapide, les conséquences d’une telle réduction d’aide pourraient créer un effet domino sur la sécurité, l’économie et le développement humain dans toute la région.
Notons qu’il est impératif que les leaders régionaux et mondiaux travaillent ensemble pour développer une stratégie solide qui non seulement réponde aux besoins immédiats des populations touchées, mais qui jette également les bases d’une résilience à long terme. Un dialogue ouvert et des partenariats renouvelés peuvent aider à restaurer la confiance et à mobiliser les ressources nécessaires, en évitant ainsi un effondrement des systèmes sur lesquels des millions de personnes comptent.
Pour rappel, l’Agence des États-Unis pour le développement international est l’agence du gouvernement des États-Unis chargée du développement économique et de l’aide humanitaire dans le monde. L’agence travaille sous la supervision du président, du département d’État et du Conseil de sécurité nationale
Daouda Bakary KONE