(CROISSANCE AFRIQUE)- En Afrique, le Kenya a dominé le financement des startups, attirant la somme impressionnante de 638 millions de dollars en 2024, ce qui représente 29 % du total des investissements sur le continent. cette information émane du un rapport de The Big Deal.
Cette performance remarquable ne fait que confirmer la place de Nairobi et de ses entrepreneurs comme un hub incontournable de l’innovation en Afrique, où l’esprit d’entreprise et les idées novatrices fleurissent dans un environnement en constante évolution. Plusieurs initiatives gouvernementales et de soutien international ont également joué un rôle crucial en créant un climat favorable à l’investissement et à l’innovation.
Le dynamisme du secteur des technologies climatiques a été déterminant pour ce succès, illustrant un changement significatif dans la manière dont les investisseurs perçoivent les startups axées sur l’environnement. Des entreprises pionnières comme d.Light, qui a levé 176 millions de dollars en juillet pour fournir des solutions d’énergie solaire accessibles aux populations rurales, BasiGo, qui a attiré 42 millions de dollars en octobre pour révolutionner la mobilité électrique avec des bus durables, et Sunculture, qui a sécurisé 27,5 millions de dollars en avril pour améliorer l’agriculture durable en utilisant l’irrigation solaire, ont tous contribué à dessiner un futur plus vert pour le continent.
Par ailleurs, ces innovations ciblent des secteurs clés comme l’énergie solaire, l’agriculture durable et la mobilité électrique, non seulement pour répondre aux défis environnementaux pressants, mais aussi pour stimuler l’économie locale et l’emploi, prouvant ainsi que la technologie et la durabilité peuvent aller de pair dans la recherche de solutions innovantes.
Avec 725 millions de dollars levés, la région de l’Afrique de l’Est, dominée par le Kenya, a une fois de plus surpassé d’autres zones du continent. Toutefois, malgré cette performance impressionnante, la région a subi une baisse de 18 % par rapport à 2023, ce qui indique que la concurrence s’intensifie et que d’autres pays commencent à émerger sur la scène de financement des startups. Le Kenya, cependant, a su conserver son avantage en représentant 88 % des financements de la région, surclassant ainsi des pays comme la Tanzanie (53 millions) et l’Ouganda (19 millions), qui peinent encore à capturer de plus grands investissements, malgré leur potentiel croissant.
À l’échelle continentale, les « Big Four » (Kenya, Nigeria, Égypte et Afrique du Sud) continuent d’attirer la majorité des financements, cumulant 84 % du total en 2024. Néanmoins, des disparités régionales persistent, soulevant des questions sur les facteurs sous-jacents qui influencent l’attractivité d’investissement dans ces différentes régions. L’Afrique de l’Ouest, emmenée par le Nigeria avec 400 millions de dollars levés, a totalisé 587 millions, tandis que l’Afrique du Nord a collecté 478 millions malgré une forte contraction en Égypte, où les investissements ont chuté de 37 %. En Afrique australe, l’Afrique du Sud a dominé avec une part impressionnante de 99,4 % des 397 millions de dollars levés dans la région, soulignant son rôle central dans le paysage économique de la région.
Notons que la performance exceptionnelle du Kenya reflète non seulement son rôle central dans la transformation technologique de l’Afrique mais aussi la volonté de ses acteurs de naviguer dans un contexte global changeant. Les efforts continus pour renforcer les écosystèmes d’innovation, combinés à une attention accrue pour les secteurs émergents comme les technologies climatiques, pourraient consolider encore davantage sa position dans les années à venir.
À un moment où les préoccupations environnementales sont au premier plan du discours mondial, le Kenya est en bonne position pour devenir un modèle de croissance durable sur le continent et encourager d’autres nations à suivre son exemple en intégrant la durabilité dans leurs stratégies de développement économique.
Moussa KONE