(CROISSANCE AFRIQUE)-Une tentative de déstabilisation échouée au Tchad a eu lieu dans la nuit de mercredi, dans un contexte politique déjà tendu. Ce coup d’État avorté a non seulement menacé la stabilité du pays, mais a également suscité des préoccupations parmi la population, déjà inquiète des récents développements socio-politiques.
L’attaque a éclaté alors que N’Djamena, la capitale tchadienne, était plongée dans l’obscurité nocturne, créant une atmosphère de peur et d’incertitude alors que des coups de feu s’élevaient au-dessus des bruits familiers du soir. Selon des témoins oculaires, des hommes armés ont fait irruption dans le palais présidentiel, provoquant une frayeur générale parmi les habitants qui se sont barricadés chez eux, craignant que la situation ne dégénère en un conflit généralisé.
Des témoins ont rapporté avoir entendu des échanges de tirs nourris, ce qui a conduit certains à penser à une potentielle insurrection. Cependant, la réaction rapide et organisée des forces de sécurité a permis de reprendre rapidement le contrôle de la situation. Abderamane Koulamallah, porte-parole du gouvernement, a rassuré la nation en déclarant que l’intégrité de la présidence n’avait pas été compromise. “Je suis actuellement à la présidence de la République où la situation est totalement neutralisée. Il n’y a aucune crainte, rien de grave. La situation est sous contrôle“, a affirmé M. Koulamallah dans une déclaration entrainante sur sa page Facebook, soulignant la détermination des autorités à protéger l’État et ses institutions.
Dans son message, le porte-parole a non seulement encouragé les citoyens à rester calmes, mais il a aussi insisté sur l’importance de l’unité nationale face aux provocations. Il a affirmé que “toute tentative de déstabilisation a été éradiquée“. Cela a résonné comme un appel à la résilience populaire durant une période déjà marquée par des conflits internes et des défis socio-économiques. M. Koulamallah a également précisé que le procureur de la République se rendrait sur place pour constater les faits et fournir plus de détails ultérieurement, promettant une transparence totale dans la gestion de cette crise.
“Nous sommes mobilisés, les forces de défense et de sécurité sont déployées et prêtes à défendre la patrie au prix de leur sang”, a ajouté M. Koulamallah, concluant son intervention par une déclaration forte qui pourrait apaiser certaines inquiétudes mais susciter également des interrogations quant à l’avenir sécuritaire du pays. Il a qualifié l’incident de “petit événement maîtrisé“, une phrase qui semble minimiser les implications d’une telle attaque sur les fondations déjà fragiles du gouvernement. Il reste à voir comment cette tentative de déstabilisation impactera les relations entre le gouvernement et la population, notamment en ce qui concerne le soutien populaire face aux menaces extérieures.
Pour sécuriser la zone et éviter tout dérapage potentiel, des chars et des unités de police lourdement armées ont été déployés aux alentours du palais présidentiel et sur les principales artères menant au Palais Toumaï, transformant la scène du crime en un véritable arsenal. Ces mesures de sécurité renforcent le dispositif préventif du gouvernement, mais soulèvent aussi des débats parmi les citoyens sur l’équilibre entre sécurité publique et libertés individuelles.
Notons que dans les heures et jours à venir, le Tchad pourrait entrer dans une phase d’évaluation critique de sa sécurité nationale, en gardant à l’esprit les répercussions d’un événement aussi perturbant au cœur de sa capitale.
Moussa KONE