Afrique : le vice-président de la BAD appelle à renforcer les capacités et la recherche sur l’impact des activités climatiques

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(L’économiste en chef par intérim et vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement (), Kevin Urama, a appelé, le 14 octobre 2022, à renforcer les capacités et à des recherches plus poussées sur l’impact du changement climatique en Afrique.

M. Urama s’exprimait lors de la présentation du rapport sur les Perspectives économiques en Afrique 2022 ) de la Banque africaine de développement aux membres du corps enseignant du Centre d’études africaines de l’université de Harvard.

Intitulé « Soutenir la résilience climatique et une transition énergétique juste en Afrique », le rapport souligne la menace croissante que fait peser le changement climatique sur les vies et les moyens de subsistance en Afrique. 

Plusieurs experts de l’université de Harvard ont assisté à la présentation de M. Urama. Parmi eux, James Stock, vice-recteur chargé du climat et de la durabilité, Emmanuel Akyeampong, directeur de la faculté Oppenheimer du Centre d’études africaines de Harvard, Peter Huybers, professeur des sciences de la terre et des planètes, et George Sarrinikolaou, vice-recteur chargé du climat et de la durabilité.

Le rapport souligne la nécessité pour les pays africains de tirer parti des opportunités offertes par la transition verte et le changement climatique.

Selon M. Urama, l’Afrique abrite la plupart des minéraux verts du monde : lithium, nickel, cobalt, manganèse, terres rares, cuivre, aluminium et minéraux naturels. Il a noté que ces ressources offrent à l’Afrique un énorme potentiel pour devenir le leader mondial sur les marchés émergents du développement résilient au climat.

« La poursuite des investissements dans les sources d’énergie à forte teneur en carbone présente des risques importants de perte d’actifs, car les technologies, les politiques et les marchés s’orientent de plus en plus vers la transition verte », a-t-il ajouté.

M. Urama a exhorté les dirigeants mondiaux à prendre au sérieux la finance climatique et les transitions énergétiques justes en Afrique. Il a également exhorté les pays industrialisés à respecter l’engagement pris lors des réunions de la COP de 2009 de fournir aux pays en développement 100 milliards de dollars de financement pour la lutte contre le changement climatique.

Il a en outre souligné l’importance de tenir, lors de la COP27 à venir, de nouvelles discussions sur les besoins financiers pour soutenir la résilience climatique et la transition énergétique juste. Ces discussions, a-t-il dit, devraient inclure une conversation franche sur les pertes et les dommages auxquels les pays africains sont confrontés en raison des impacts du changement climatique.

Le vice-président de la Banque a fait remarquer que le cadre de financement actuel de l’action climatique favorise les pays les plus résilients par rapport à ceux qui sont plus sensibles aux effets du changement climatique.

Les participants ont entendu que cette mauvaise allocation des ressources financières pour la lutte contre le changement climatique pose de graves problèmes à l’Afrique.

Les recherches montrent que neuf des dix pays les plus vulnérables au changement climatique se trouvent en Afrique. En outre, l’impact du changement climatique sur les vies et les moyens de subsistance coûte déjà à l’Afrique entre 5 et 15 % de la croissance annuelle de son PIB par habitant.

M. Urama a déclaré que le Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement, pourrait servir de véhicule pour que le financement climatique atteigne les pays fragiles et vulnérables au climat. Canaliser le financement climatique à travers le Fonds africain de développement peut accélérer le rythme de l’action climatique dans ces pays, car la Banque peut obtenir jusqu’à quatre fois plus de fonds grâce à l’effet de levier, a souligné M. Urama.

La présentation de M. Urama a été suivie d’un débat auquel ont participé des experts du Groupe de la Banque africaine de développement et de l’université de Harvard. Les sujets abordés comprenaient les domaines de collaboration potentielle sur le développement et la mise en œuvre du programme de travail, avec un accent particulier sur la croissance inclusive et le développement durable en Afrique.

Le rapport 2022 sur les Perspectives économiques en Afrique (https://bit.ly/3lMe67I) propose des options politiques fondées sur des données probantes pour favoriser une croissance inclusive et un développement durable en Afrique, en renforçant la résilience climatique et une transition énergétique juste.

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