(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans son rapport de perspectives économiques mondiales, la banques mondiales estime que la croissance économique en Afrique subsaharienne devrait atteindre 3,8 % en 2024 et 4,1 % en 2025, le mardi 9 janvier 2024. pourtant l’Afrique subsaharienne a connu un ralentissement de (2,9%) en 2023.
Il s’agit d’un rapport Intitulé « Perspectives économiques mondiales ». Il précise que l’accélération prévue de la croissance dans la région devrait notamment découler de la baisse des pressions inflationnistes et de l’assouplissement des conditions financières.
Par ailleurs, la croissance des trois principales économies de l’Afrique subsaharienne devrait être inférieure à la moyenne régionale : Nigeria (3,3 % cette année et 3,7 % en 2025), Afrique du Sud (1,3 % en 2024 et 1,5 % en 2025) et Angola (2,8 % cette année et 3,1% l’année prochaine).
Ainsi, les révisions à la baisse des projections de croissance par rapport à celles datant de juin 2023 concernent toujours essentiellement ces pays, la faible progression persistante de la demande de la Chine représentant sans doute un frein à l’activité.
Toutefois, les pays moins pourvus en ressources naturelles devraient maintenir un taux de croissance supérieur à la moyenne régionale (5,4 % en 2024 et 5,7 % en 2025). Le revenu par habitant en Afrique subsaharienne selon la banque mondiale devrait tout juste augmenter en moyenne de 1,2 % cette année et de 1,5 % en 2025.
Le PIB par habitant d’environ 30 % des économies de la région en 2025, totalisant une population de plus de 250 millions de personnes, n’aura pas complètement retrouvé son niveau antérieur à la pandémie de covid-19. Cela signifie que ces économies auront perdu plusieurs années dans la progression du revenu par habitant.
Notons que les principaux risques qui pourraient peser négativement sur les perspectives de croissance des pays d’Afrique subsaharienne cette année et en 2025 sont une aggravation de l’instabilité politique et des tensions géopolitiques.
Pour ce faire, il ajouter l’intensification du conflit au Moyen-Orient, des perturbations du commerce mondial, une augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques défavorables. Ainsi, il existe un ralentissement économique mondial plus marqué que prévu et un risque plus élevé de défaillance des gouvernements.
Pour rappel, la Banque mondiale estime en outre que la croissance mondiale devrait s’établir à 2,4%, en recul pour la troisième année consécutive après un taux de 2,6% en 2023, en raison notamment des tensions géopolitiques croissantes et d’autres crises dans les grandes économies mondiales.
Daouda Bakary KONE