(CROISSANCE AFRIQUE)-Aissatou Ndiaye a été récemment nommée coordonnatrice du Programme national des agropoles du Sénégal (PNDAS). Cette nomination fait partie d’une initiative visant à améliorer durablement les chaînes de valeur locales dans le pays.
Ingénieure en technologies agroalimentaires, Ndiaye possède une solide formation académique et une riche expérience professionnelle. Son objectif est de jouer un rôle crucial dans le développement agricole et industriel, apportant une expertise précieuse au PNDAS.
Aissatou Ndiaye est diplômée de Sup-Agro Montpellier, avec un master en technologies bio-industrielles et un executive MBA. Sa carrière a débuté chez Nestlé en Côte d’Ivoire, avant de rejoindre Imperial Brands au Sénégal. Durant son parcours, elle a été impliquée dans des postes de direction qui lui ont permis d’acquérir une expertise en qualité, opérations et affaires réglementaires. Ses cinq années à l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel renforcent son profil dans le développement durable et la promotion des investissements.
Le PNDAS vise à renforcer les chaînes de valeur dans quatre agropoles à travers le Sénégal. Cela inclut l’optimisation des ressources et l’augmentation de la productivité agricole. Le programme met l’accent sur le soutien aux agriculteurs locaux et la promotion d’initiatives de valeur partagée. Aissatou Ndiaye a pour mission de fédérer les acteurs du secteur autour de cette vision et d’assurer une transformation efficace et durable.
Les chaînes de valeur locales sont essentielles pour l’économie sénégalaise, car elles garantissent la sécurité alimentaire et créent des emplois. Elles contribuent également à une croissance inclusive en stimulant la productivité des secteurs ruraux. La transformation des chaînes de valeur permet d’ajouter de la valeur aux produits agricoles et d’améliorer les conditions de vie des agriculteurs. C’est dans ce cadre que la nouvelle directrice du PNDAS pourrait apporter des changements significatifs.
La nomination d’Aissatou Ndiaye intervient dans une période où des changements et des attentes élevées sont en place au sein du PNDAS. Elle doit naviguer dans un environnement complexe, marqué par des attentes de performance élevées. De plus, avec la récente éviction de son prédécesseur, il lui incombe de restaurer la confiance et de réussir à mobiliser les ressources nécessaires. Les défis comprennent également la nécessité d’intégrer des technologies innovantes dans les pratiques agricoles traditionnelles.
Notons que la transition de leadership a suscité des réactions, notamment de la part de Djily Lô, l’ancien coordonnateur. Ce dernier a exprimé des préoccupations quant à sa sortie, la qualifiant d’injuste. Le ministre de l’industrie a soutenu que le changement était nécessaire pour améliorer la performance du programme. Cette situation souligne les tensions qui existent dans la gouvernance du PNDAS et la nécessité d’une direction forte pour avancer.
Sous la direction d’Aissatou Ndiaye, plusieurs initiatives sont pressenties pour dynamiser le secteur agricole. Cela inclut le développement de partenariats stratégiques avec des acteurs nationaux et internationaux. Elle compte également sur la mise en place de formations pour les agriculteurs afin d’améliorer leurs compétences. Ces efforts visent à établir des pratiques agricoles durables et à assurer une augmentation significative de la production locale.
Mariam KONE