(CROISSANCE AFRIQUE)- En Algerie, le président, Abdelmadjid Tebboune, a récemment réaffirmé son engagement à intégrer les compétences locales dans le processus de numérisation de son pays.
Lors d’un Conseil des ministres, il a souligné l’importance de mobiliser des experts algériens, notamment universitaires, pour faire de la numérisation un pilier du développement national. Cette initiative vise non seulement à moderniser l’Algérie, mais aussi à valoriser le savoir-faire local.
La contribution des compétences locales est cruciale pour garantir une transition numérique efficace. Le président a insisté sur le besoin de faire appel aux talents algériens pour assurer une meilleure adaptation des technologies aux spécificités du marché local. En s’appuyant sur une main-d’œuvre qualifiée, l’Algérie aspire à développer des solutions numériques qui répondent aux besoins de ses citoyens.
La réélection d’Abdelmadjid Tebboune pour un deuxième mandat a renforcé sa position sur la numérisation. Le mandat précédent a déjà posé des bases solides, et maintenant, il est temps d’accélérer les progrès. La volonté politique affichée en matière de numérique s’inscrit dans un projet plus large de développement économique et social.
Selon le rapport « Measuring digital development », l’Algérie a enregistré un score de 80,9 sur 100 à l’indice d’adoption des TIC en 2024, en hausse par rapport à 77,8 en 2023. Ce progrès témoigne des efforts réalisés pour rattraper le retard numérique. La numérisation est perçue comme une opportunité pour stimuler la croissance économique et réduire la fracture numérique.
La stratégie nationale de transition numérique 2024-2029 se concentre sur plusieurs axes fondamentaux. Cela inclut la construction d’infrastructures numériques robustes et la formation des ressources humaines. Ces actions visent à établir un environnement propice à l’innovation et aux investissements dans le secteur numérique.
Pour soutenir cette stratégie, l’Algérie a choisi de collaborer avec le géant chinois Huawei. Deux centres nationaux de données seront établis à Alger et Blida, favorisant ainsi l’émergence d’infrastructures numériques modernes. Cette collaboration ne se limite pas à la technologie, mais inclut également le transfert de compétences pour assurer une autonomie technologique.
Le président Tebboune a également abordé la question de la cybersécurité, un domaine où l’Algérie doit encore progresser. L’UIT a classé le pays dans la catégorie Tier 3 avec un score de 65,87 en 2024, indiquant un besoin urgent d’amélioration. Il est primordial de développer des stratégies de cybersécurité solides pour protéger les données et les infrastructures du pays.
Notons que l’engagement d’Abdelmadjid Tebboune envers la numérisation et l’intégration des compétences locales aspire à transformer l’Algérie en une nation moderne et résiliente. Le succès de cette initiative dépendra de la capacité à mobiliser les talents algériens tout en renforçant les infrastructures numériques. La montée en compétence dans les domaines de la cybersécurité et des technologies numériques sera déterminante pour atteindre cet objectif ambitieux.
Daouda Bakary Kone