(CROISSANCE AFRIQUE)-Le 14 octobre, Déborah Gnagne, la directrice générale de Dayo Group, a été interpellée à l’aéroport de Cotonou à son retour d’une mission à Abidjan.
Cette arrestation, surprise et sans motif communiqué, a suscité de vives réactions et interrogations. Les agents de la brigade économique et financière sont à l’origine de cette interpellation, qui semble en lien avec une plainte de son ancien employeur, ASK Gras Savoye. La situation soulève des questions sur la transparence et l’équité dans le climat des affaires au Bénin.
Cette interpellation a eu lieu alors que Déborah Gnagne revenait d’une mission importante. Les circonstances entourant son arrestation sont floues, beaucoup s’interrogeant sur la légitimité de l’intervention des autorités. La brigade économique et financière a agi après que ASK Gras Savoye ait déposé une plainte, ce qui a conduit à la saisie des effets personnels et des équipements au sein de Dayo Group. Cet événement a révélé des tensions croissantes dans le secteur du courtage en assurance.
ASK Gras Savoye accuse Dayo Group d’avoir débauché des employés et d’utiliser son matériel sans autorisation. Cette accusation découle d’un différend sur le recrutement de certains anciens employés. Selon ASK, la situation aurait dû être résolue par le tribunal de commerce, mais des rebondissements ont poussé la société à se tourner vers des voies pénales. La gravité de ces accusations pourrait avoir des conséquences importantes pour les deux entreprises, mais aussi pour le marché en général.
Les représentants de Dayo Group contestent vivement les accusations formulées par ASK Gras Savoye. Ils remarquent que parmi les salariés concernés, la majorité étaient en contrat à durée déterminée dont les termes étaient arrivés à expiration. De plus, les employés restent fermes sur le fait qu’ils ont quitté ASK Gras Savoye de leur propre chef, en respectant les procédures légales. Cette défense pose des questions sur la motivation réelle des accusations portées contre leur directrice.
Cette arrestation a soulevé des inquiétudes quant à la sécurité juridique pour les entreprises au Bénin. Dans un environnement où le pays s’efforce d’améliorer son climat des affaires, un tel incident peut désillusionner les investisseurs potentiels. L’arrestation révélatrice soulève des préoccupations sur les possibles abus de pouvoir et la manipulation du système judiciaire. Les tensions entre concurrents pourraient nuire à une image de croissance et d’innovation sur les marchés africains.
Malgré ces tumultes, Dayo Group continue d’étendre ses activités, ayant récemment pris le contrôle de Consass au Burkina Faso. Avec des filiales désormais présentes en Guinée et d’autres projets d’expansion, la société montre une résilience impressionnante.
Notons que cette dynamique de croissance pourrait être freinée si les tensions juridiques persistent et affectent la réputation de l’entreprise. Le résultat de ces événements pourrait influencer non seulement la société, mais aussi le paysage commercial dans la région.
Daouda Bakary KONE