Il 72 heures, l’agence Fitch Ratings a relevé la note du pays de CCC à B- avec perspective stable pour le compte du Gabon. Il s’agit d’une mise à niveau reflétant un récent assouplissement des pressions sur les liquidités en raison de la hausse des prix du pétrole et d’un nouveau programme du FMI.
« Cette révision à la hausse reflète également son attente que la situation budgétaire sous-jacente du Gabon s’améliore en raison d’un «rebond des recettes non pétrolières, d’une réduction des dépenses liées à la pandémie et d’une restriction des autres dépenses courantes», rapporte le FTCH.
Par ailleurs, la note tient compte du PIB par habitant élevé de ce pays d’Afrique centrale par rapport autres pays de la même zone. Certes, il y a aussi des incertitudes à long terme concernant la capacité de production de pétrole du Gabon, mais également des difficultés récurrentes à obtenir des financements externes et une mauvaise gestion des finances publiques.
Fitch s’attend à ce que le déficit budgétaire du Gabon atteigne 3,3% du PIB en 2021 contre 2,5% en 2020, ce qui reflète l’impact qu’une baisse de la production pétrolière aura sur les recettes budgétaires.
Toutefois, le FITCH affirme qu’avec la reprise complète de l’activité économique et la réduction des dépenses liées à Covid 19, nous prévoyons que le déficit budgétaire se réduira à 1,4 % en 2022 et à 0,7 % en 2023, en deçà de notre prévision pour la médiane « B » de 7,4 %.
L’agence prévoit une contraction de la production pétrolière de 14% et une moyenne de 185 000 barils par jour en 2021 (en relation avec les quotas de l’OPEP), après une modeste contraction de 1,2% en 2020.
Notons que La production devrait remonter progressivement à 210 000 barils par jour d’ici 2023, mais la modération attendue des prix du pétrole Brent à 53 USD/b d’ici 2023 entraînera une réduction continue des revenus pétroliers.
Zangouna Koné