Au Gabon, les autorités tablent sur « une forte » Croissance Économique de 6,5% en 2026

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(CROISSANCE AFRIQUE)- À la suite du rapport alarmant de l’agence d’information financière Bloomberg, qui a récemment classé la dette gabonaise parmi les plus risquées et potentiellement fragiles du continent africain, Libreville persiste et signe de manière résolue, en annonçant que la croissance économique du pays, soutenue par une série de réformes audacieuses, atteindra un indicatif prometteur d’au moins 6,5% d’ici l’horizon 2026. 

Malgré les signaux de défiance relayés par les marchés internationaux et une série d’analyses économiques préoccupantes, le gouvernement gabonais continue à maintenir fermement son cap initial, reflétant ainsi une confiance inébranlable dans ses projets d’avenir et réaffirmant haut et fort ses ambitions pour le pays, aussi audacieuses soient-elles. Cette croissance prévisionnelle serait principalement portée par une transformation en profondeur et ambitieuse du modèle budgétaire, productif et managérial du pays, associée à une vision à long terme de prospérité économique durable.

Dans son communiqué du 14 novembre, l’esprit de détermination du ministère de l’Économie ressort avec vigueur, réitérant que le Gabon est bel et bien engagé dans un cycle inédit et sans précédent de réformes structurelles significatives. L’exécutif, dans un élan de modernisation, met fièrement en avant la refonte de la gestion publique avec l’opérationnalisation du Système Intégré de Gestion des Finances Publiques (SIGFIP), l’implantation efficace du Compte Unique du Trésor, et la transformation de la gouvernance des entreprises publiques pour plus d’efficacité. 

Aussi, ces efforts, qui sont ambitieux par leur ampleur et leur vision, doivent permettre, à moyen et long terme, de restaurer la discipline budgétaire, de moduler l’amélioration significative de la transparence des dépenses publiques, et de redonner de la crédibilité à la signature financière du Gabon sur la scène internationale, un objectif qui, s’il est atteint, pourrait marquer un tournant décisif pour le pays.

Le gouvernement affirme également avec conviction que la nouvelle stratégie d’endettement, soigneusement élaborée, s’appuie sur un financement réparti à 60% en monnaie locale et à 40% en devises, ce qui constitue selon lui, un levier majeur et stratégique pour réduire le risque lié aux fluctuations du taux de change. 

Cette approche vise par ailleurs à éviter les dérapages critiques observés lors des cycles d’emprunts passés, qui ont souvent conduit à des conséquences économiques défavorables. Libreville, conscient des erreurs du passé, rappelle fermement que tout endettement futur devra impérativement être destiné exclusivement au financement de projets économiques innovants et porteurs, plutôt qu’à couvrir des dépenses de fonctionnement courantes ou encore à combler des déficits budgétaires hérités de précédentes administrations.

Pour rendre l’objectif ambitieux des 6,5% de croissance réalisable et durable, les autorités locales misent intensément sur l’essor de secteurs jugés stratégiques et cruciaux tels que l’agriculture moderne, les mines renouvelées, la transformation locale des ressources, l’exploitation du bois, l’énergie diversifiée, les infrastructures de qualité et le logement accessible.

 Le gouvernement nourrit l’espérance que ces pôles de croissance, judicieusement choisis, non seulement créeront des milliers d’emplois durables, mais aussi renforceront de manière significative la souveraineté économique du pays. Il envisage de réduire sa dépendance historique et problématique à l’industrie pétrolière. Dans cette optique, des investissements ciblés et structurés sont également prévus dans des domaines essentiels comme l’éducation de qualité, la santé accessible, l’eau potable et l’habitat.

Libreville défend enfin un point majeur que Bloomberg n’a pas souligné : le Gabon, avec une fiabilité notable, n’a jamais fait défaut depuis son entrée sur les marchés internationaux en 2007. Cette constance exemplaire est un gage de sérieux et de stabilité que les autorités gabonaises souhaitent fervemment mettre en avant pour persuader les investisseurs internationaux que la trajectoire actuelle du pays n’est pas celle d’un État en rupture de banc, mais bien au contraire, celle d’une économie en pleine reconstruction et visant une croissance accélérée.

Notons qu’il reste à voir si les réformes ambitieuses annoncées par le gouvernement, ainsi que les projections optimistes de croissance économique, suffiront à renverser l’appréciation quelque peu sceptique des marchés dans les mois à venir, et à instiller une nouvelle confiance auprès des acteurs économiques mondiaux.

Mariam KONE 

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