(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Kenya, le gouvernement à travers la National Treasury of Kenya, a racheté la participation de 60 % que détenait le fonds de capital-investissement britannique Helios Investment Partners dans Telkom Kenya. Cette transaction qui a coûté 6,09 milliards de shillings kényans (50,3 millions USD) fait de l’État le seul propriétaire de l’opérateur de télécommunications dont il détenait 40 % des parts.
Le gouvernement a exercé ses droits de préemption après qu’Helios l’a informé de son intention de quitter Telkom. « Nous avons acheté les actions parce que le gouvernement craignait qu’Helios ne les vende à un investisseur » qui ne partagerait pas sa vision dans le redressement de Telkom Kenya.
Depuis 2015, Helios Investment Partners est entré dans le capital de Telkom Kenya en rachetant la participation majoritaire que le français Orange avait acquise en 2007 dans le cadre de la privatisation de l’opérateur.
Le fonds de capital-investissement britannique aurait perdu tout intérêt dans la société après l’échec de la tentative de fusion avec Airtel Kenya, indique la source. Telkom a du mal à s’imposer. Si elle arrive à se maintenir à la troisième place, la société a du mal à garder son parc d’abonnés mobiles. Celui-ci est passé de 5,2 millions d’individus en 2016 à 3,3 millions d’individus en 2022.
« Si elle avait abouti, la fusion entre Telkom Kenya et Airtel Kenya aurait permis de créer une nouvelle entité capable de faire efficacement de la concurrence à Safaricom qui domine de fond en comble le marché des télécommunications kényan », rapporte l’agence ecofin.
Notons que cette transaction valorise Telkom Kenya à 10 milliards de shillings kényans. Toutefois, elle fait tomber à l’eau les plans initiaux pour la cotation de Telkom Kenya à la Bourse de Nairobi (NSE) par le biais d’une introduction en bourse (IPO).
Moussa KONE