(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Kenya, la Banque centrale du Kenya a annoncé qu’environ 598 000 nouveaux comptes mobile money ont été créés en moyenne chaque mois au cours des cinq dernières années, portant le nombre total de comptes à 73,12 millions à fin décembre 2021, contre 37,8 millions au 1er janvier 2018.
Il faut signaler que dans les années 2018 et 2019, elles sont celles qui ont le plus soutenu cette évolution des choses, avec en moyenne 893 000 comptes mobile money créés chaque mois. En 2022 et 2021.
Constat: ce chiffre a chuté selon les données officielles de la banque Centrale à une moyenne de 296 240 nouveaux comptes chaque mois. En ce qui concerne les volumes de transactions, un nouveau record a été établi avec 2,3 milliards de transactions auprès des agents en 2022, mais la croissance est en baisse par rapport à 2021, passant de 16% à 5,3%.
Par ailleurs, les valeurs cumulées des transactions ont atteint un niveau historique de 7 908 milliards de shillings kényans (environ 62 milliards de dollars), soit environ 23,4% du PIB kényan, et en augmentation de 15% par rapport à 2021 (6 868,7 milliards de shillings), en décembre 2022 .
Par contre la croissance ralentit également dans ce domaine, lorsqu’on fait la comparaison avec les augmentations annuelles respectives de 20% et 31% en 2020 et 2021. La demande et l’offre de services de dépôt et de retrait d’argent via les services de monnaie électronique continuent de progresser au Kenya, offrant des perspectives positives pour les acteurs du secteur, en particulier Safaricom, filiale de Vodacom, qui revendique plus de 90% des parts de marché.
Notons que le marché kényan de mobile money fait désormais face à une concurrence accrue, avec des acteurs tels que Airtel Mobile et T-Kash, ainsi que des banques et des fintech non bancaires. Pour rappel, la Banque centrale a décidé, en 2022, d’exiger que les opérateurs de mobile money obtiennent des agréments, ce qui risque d’ajouter des éléments de régulation que le secteur n’avait pas connus jusqu’à présent.
Moussa KONE